EWS 2019 : le point avant la reprise à Val di Fassa !

Par Olivier Béart -

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EWS 2019 : le point avant la reprise à Val di Fassa !

Les Enduro World Series 2019 vont reprendre leurs droits ce week-end du 29 juin à Val di Fassa, en Italie. Nous profitons de l’occasion pour faire un point sur les classements, la suite de la saison et évoquer aussi le retour à la compétition d’un certain Richie Rude.

Courdurier et Maes indétrônables ?

La situation est plutôt simple en Enduro World Series : Isabeau Courdurier et Martin Maes ont pour l’instant remporté le maximum de points possible (Queen Stage et classement de chaque manche). Ils dominent logiquement le classement général avec une certaine marge de manœuvre.

Dames

Même s’il reste encore 5 manches, la Française est donc en bonne voie pour remporter son premier titre mondial en enduro après avoir terminée 2e en 2016, 2017 et 2018. Derrière elle en revanche, la bataille pour le podium promet d’être serrée.

L’Israélienne et coéquipière de Martin Maes au sein du team GT Factory Racing, Noga Korem, tient actuellement la 2e place mais elle est suivie de près par Morgane Charre. La championne du monde de descente en 2012, qui dispute là sa première saison complète en EWS, a déjà marqué les esprits avec une 2e place et une victoire de spéciale sur la première manche à Rotorua. Malchanceuse en Tasmanie (7e suite à une chute), elle a ensuite terminé 4e à Madère et reste donc au contact de la deuxième place au classement général.

Cependant, elle est elle-même talonnée par Bex Baraona, 4e à 55 points après avoir terminé 3e lors de l’ouverture en Nouvelle-Zélande puis 6e sur les deux manches suivantes.

Si l’on essaye de simuler des équipes pour le Trophée des Nations à Finale Ligure en septembre, le Royaume-Uni serait le pays le mieux placé avec 3 représentantes dans le top 10. La France arriverait en deuxième position avec Isabeau Courdurier 1ère, Morgane Charre 3e et Mélanie Pugin 14e en ayant disputé uniquement la troisième manche. Pour rappel, cette épreuve se courra par équipes de 3 dans chaque catégorie (les pilotes d’une même équipe s’élanceront ensemble dans la spéciale) et les vainqueurs porteront le maillot arc-en-ciel de champion du monde UCI.

Enfin, on garde une pensée pour Cécile Ravanel qui s’était gravement blessée en février dernier (fracture des cervicales C5 et C6, tassement des vertèbres T4 et T5 et commotion cérébrale). La convalescence de la triple championne du monde d’enduro se passe bien mais elle n’a pas encore été autorisée à remonter sur un vélo, son retour en compétition n’est donc pas pour tout de suite.

Hommes

Pour mieux se rendre compte de la domination de Martin Maes et de la lutte derrière lui, voici un chiffre parlant : à 10 points près, il y a le même écart de points entre Martin Maes (1°) et Florian Nicolaï (2°) qu’entre Florian Nicolaï et Robin Wallner (13°)…

Vainqueur du classement général l’année dernière, Sam Hill a réalisé un début de saison un peu en retrait. Son meilleur résultat jusque là est 5e, sur la troisième manche à Madère.

Meilleur Français l’année dernière avec une deuxième place au classement général, Damien Oton est pour l’instant dans une mauvaise série de blessures (mais ça ne semble pas affecter son sens de l’humour). Après s’être cassé le scaphoïde lors des reconnaissances de la première manche à Rotorua en Nouvelle-Zélande, il s’est fracturé une vertèbre à l’entraînement alors qu’il s’apprêtait à faire son retour sur la manche de Madère.

Malgré son absence, les Français sont en bonne position au classement puisqu’on retrouve trois d’entre eux dans le top 10 (Florian Nicolaï 2e, Kévin Miquel 5e et Dimitri Tordo 9e). De bon augure pour le Trophée des Nations.

Adrien Dailly semble également revenir en forme après sa fracture au coude à mi-saison l’an passé et une convalescence compliquée. 57e à Rotorua, il est remonté à la 14e place en Tasmanie puis a terminé 4e à Madère, juste devant Sam Hill. Il faudra donc compter sur le pilote Lapierre pour les prochaines manches.

Signalons aussi le retour un peu « surprise » de Richie Rude. Après être resté très silencieux suite à son contrôle anti-dopage positif subi lors de la manche Française des Montagnes du Caroux en mai 2018, Rude a annoncé qu’il venait de terminer de purger une sanction de 8 mois sans compétition (qui a débuté en octobre 2018 – et qui a donc compris toute l’inter-saison, où ne se déroule de toute façon aucune course) et qu’il sera donc au départ en Italie. Il en a aussi profité pour donner sa version de l’origine de ce contrôle… qu’il impute simplement au fait d’avoir bu à la gourde d’un autre coureur ; gourde contenant un supplément alimentaire comportant une substance interdite. L’Américain a officiellement purgé sa peine, une erreur peut arriver, mais nous laisserons chacun libre de se faire sa propre opinion sur base de cette explication.

Prochaines manches : Val di Fassa (Italie, 29 juin) – Les Orres (France, 6-7 juillet) – Whistler (Canada, 11 août) – Northstar (USA, 24-25 août) – Zermatt (Suisse, 21 septembre)

ParOlivier Béart