Découverte | Oreka O2 Trainer : un tapis d’entraînement pour aller plus loin

Par Olivier Béart -

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Découverte | Oreka O2 Trainer : un tapis d’entraînement pour aller plus loin

L’Oreka O2 Trainer est né de l’imagination d’Inaki Argote, qui a travaillé pendant plus de 10 ans dans le monde du vélo, et plus particulièrement chez Orbea en tant que product manager route. Aujourd’hui, il s’est lancé un autre défi : concevoir un véritable tapis d’entraînement digne des modèles habituellement réservés aux professionnels, mais (un peu) plus accessible pour les particuliers passionnés. Le tout histoire de pimenter un peu et de rendre plus réalistes ses séances d’entraînement indoor. Après avoir débuté en Espagne, l’Oreka Trainer est désormais disponible dans le reste de l’Europe. Nous avons eu l’occasion de l’essayer brièvement. Présentation :

Il ajoute : « L’idée est vraiment de mettre un morceau de route dans votre salon ou votre garage. La première année, nous avons développé un prototype fonctionnel, ensuite nous avons trouvé les sous-traitants capables de le produire. La 3e année, nous avons commencé les ventes en Espagne, notre marché, afin de pouvoir réagir très vite auprès de nos premiers clients en cas de souci, et maintenant que nous sommes sûrs de la fiabilité et du parfait fonctionnement du produit, nous nous attaquons au reste de l’Europe. »

Un des éléments clés de l’Oreka O2 Trainer est de placer le cycliste sur un tapis roulant. « C’est un élément majeur pour recréer des sensations réalistes. Vous devez maintenir votre équilibre, faire travailler tout le corps. C’est aussi plus naturel et les risques de douleurs ou de blessures sont plus limités que quand on pédale sur un vélo statique qui peut entraîner des contractions de certaines chaînes musculaires car elles sont sollicitées de manière inhabituelle. » Le tapis Oreka se vante aussi de pouvoir produire une résistance particulièrement élevée de manière naturelle et de permettre de recréer virtuellement n’importe quelle côte au monde.

Au niveau de la sécurité, une rampe côté droit permet de s’appuyer au départ et à l’arrêt ; un bouton rouge permet d’intervenir et de tout couper en cas d’urgence, et en utilisation normale, un simple coup de frein suffit à stopper la rotation.

Enfin, le vélo est attaché au niveau de l’axe de roue arrière, ce qui l’empêche bien évidemment de quitter le tapis, mais c’est aussi dans cette partie rose située à l’arrière de la machine que se situent une partie des capteurs qui vont permettre au tapis de connaître la manière dont le coureur est en train de rouler et d’adapter la vitesse de rotation.

Le concept même de tapis d’entraînement n’est pas neuf. Vous avez certainement déjà vu des images de coureurs suisses, Nino Schurter en tête, s’entraîner sur un tapis géant situé dans un centre d’entraînement de la fédération, mais ce genre de machine n’est pas accessible au grand public. Tacx propose aussi un tapis, mais à un tarif dissuasif de plus de 7000€. Ici, l’Oreka O2 Trainer apparaît presque comme « raisonnable », avec un prix de 3500€ et un poids de 90kg (contre 150 pour le Tacx). Bien sûr, cela reste (très) élevé, mais plus envisageable que ses concurrents pour des cyclistes passionnés. A noter que l’écran, le meuble et l’ordinateur ne sont pas fournis.

L’Oreka O2 Trainer est compatible route et VTT, mais l’utilisation de pneus lisses est très vivement recommandée. Il fonctionne bien entendu avec toutes les grandes applications d’entraînement et de « virtual cycling » en tête desquelles on retrouve évidemment Zwift. C’est d’ailleurs lors d’une séance d’une petite heure sur Zwift que nous avons eu l’occasion d’essayer le premier exemplaire arrivé dans nos contrées et situé chez Frédéric Grifnée, passionné de cyclisme et importateur de simulateurs de course automobile destinés aux professionnels dans la « vraie vie ».

« Moi qui suis habitué à des systèmes très pointus dans le domaine de la simulation automobile, je voyais qu’il y avait vraiment des choses à faire dans le vélo, qui était très en retard en la matière. Ici, Oreka apporte à mon sens une réponse vraiment cohérente, au point que j’arrive sans souci à faire des séances, j’allais presque dire des « sorties », de près de 3h en restant à l’intérieur. Avec un hometrainer classique, je ne dépassais jamais 1h », nous explique-t-il.

A notre tour de passer sur le rouleau ! Les 2 ou 3 premières minutes se passent accroché à la barre et trouver son équilibre se fait de façon un peu différente par rapport à l’extérieur et à une sortie sur une vraie route. En fait chaque petit mouvement entraîne vite de grandes oscillations du vélo sur le tapis. Il faut apprendre à doser ! Mais cela ne prend que quelques instants et ça fait aussi partie du jeu et du plaisir.

Clairement, les sensations sont très réalistes. Non, on n’est pas encore tout à fait comme sur route, mais c’est sans aucun doute à ce jour le dispositif qui s’en rapproche le plus dans ceux que nous avons testés. Les variations de pente des parcours Zwift sont retranscrites de manière très agréable et progressive. Avec un peu de pratique, on peut même se mettre vraiment en danseuse pour passer les coups de cul ou larguer un « adversaire ».

Côté travail musculaire, cela nous semble très, très proche d’une vraie séance en extérieur et on sent que le haut du corps a travaillé aussi. Peut-être même plus que sur route d’ailleurs car, comme expliqué plus haut, on doit apprendre à rester plus stable et plus gainé sur le vélo. Au final, après une heure, on n’a pas vraiment vu le temps passer et, comme il pleuvait dehors quand nous avons fait ce petit galop d’essai sur l’Oreka O2 Trainer, on n’avait pas vraiment envie de s’en aller.

Plus d’infos : www.orekatraining.com
bernarddejaeghere@me.com

ParOlivier Béart