Coupe du Monde XC #2 – Nove Mesto | Short-track : Richards et Avancini l’emportent au sprint

Par Léo Kervran -

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Coupe du Monde XC #2 – Nove Mesto | Short-track : Richards et Avancini l’emportent au sprint

Une manche de coupe du Monde se ferme, une autre s’ouvre ! Nove Mesto ayant été transformée en manche double cette année, avec deux coupes du Monde qui s’enchaînent sur le même circuit, les athlètes étaient déjà de retour ce vendredi sur le vélo pour le short-track de la deuxième manche le lendemain du XCO de la première.

Petite particularité de cette saison sans classement général, le placement sur la ligne de départ du short-track se fait suivant le classement UCI et non le classement général de la coupe du Monde. Malgré leurs excellentes performances des jours précédents, des jeunes pilotes comme Loana Lecomte, Evie Richards, Simon Andreassen ou Alan Hatherly ne partaient donc pas de la première ligne, tandis que Lena Gerault ne prenait même pas part à l’épreuve (réservée aux 40 athlètes les mieux placés au classement UCI).

Dames : Evie Richards, nouvelle reine du XCC

Chez les femmes, la course fut très tactique avec un peloton compact jusqu’à 2 tours de l’arrivée. Dès la première boucle, on retrouve aux avant-postes les pilotes en vue la veille comme Kate Courtney, Evie Richards, Loana Lecomte, Anne Terpstra ou Pauline Ferrand-Prévot.

La course en peloton favorise les changements de leader et tour après tour, plusieurs coureuses moins bien placées en XCO tentent de prendre les commandes du peloton, comme Eva Lechner (ici avec la plaque n°7), Ramona Forchini ou Nicole Koller.

Cependant, Pauline Ferrand-Prévot veille au grain et contrôle les différentes tentatives. La championne du Monde se comporte en véritable patronne du peloton, en « distribuant » les relais et en donnant l’allure le reste du temps.

Les choses s’accélèrent dans le 6e et avant-dernier tour, lorsque Kate Courtney accélère brutalement dans une section plate en début de circuit, juste avant la descente des marches. L’Américaine, championne du Monde en 2018 et 1ère au général de la coupe du Monde en 2019, poursuit son effort dans la montée qui suit et étire le peloton qui se retrouve presque en file indienne.

Dans sa roue, on retrouve Evie Richards, Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte. C’est d’ailleurs l’Anglaise qui prend les commandes de la course à l’entrée du dernier tour. Elle arrive même trop vite dans l’épingle située juste après la ligne et chute, sans gravité, en plein milieu du virage, ralentissant voire bloquant au passage ses concurrentes.

Rebecca McConnell profite du cafouillage qui s’ensuit pour prendre la tête de la course mais elle n’imprime pas un rythme suffisamment élevé et dès le bas de la bosse, c’est Evie Richards, remontée très vite sur son vélo (rappelons qu’elle a également remporté deux titres de championne du Monde Espoirs en cyclocross, une discipline où l’on descend et remonte souvent sur son vélo), qui se replace en tête et accélère aussitôt.

Comme il y a trois jours, c’est donc Evie Richards qui se présente en tête à l’entame de la dernière ligne droite avec Pauline Ferrand-Prévot dans la roue et cette fois Laura Stigger dans le rôle de l’arbitre à la place de Loana Lecomte.

Le sprint est tendu entre les deux athlètes mais c’est à nouveau la pilote du team Trek Factory Racing qui l’emporte devant la Française. Laura Stigger prend la troisième place, devant Kate Courtney et Loana Lecomte.

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Le top 8 synonyme de départ en première ligne pour le XCO est complété par Rebecca McConnell, Anne Terpstra et Linda Indergand. En deuxième ligne, on retrouvera notamment Annika Langvad, Sina Frei, Malene Degn et Maja Wloszczowksa tandis qu’Emily Batty, Jenny Rissveds et Githa Michiels n’ont pas réussi à rentrer dans les 24 premières (27e, 30e et 34e) et seront donc placées selon leur classement UCI, au mieux en quatrième ligne.

A signaler, l’absence de Jolanda Neff sur cette course et même de la start-list communiquée à l’avance par l’UCI. D’après les premières informations, elle ne se sentait déjà pas au mieux avant le XCO de jeudi et aurait décidé de faire l’impasse pour se préserver en vue de la course de dimanche. En temps normal, cette manœuvre est interdite par le règlement sauf dispense du responsable médical de l’UCI mais nous ne savons pas ce qu’il en est cette année particulière, sans classement général.

Hommes : Avancini en patron

Chez les hommes, le scénario fut un peu différent avec un concurrent qui s’isole seul en tête dès les premiers hectomètres, le Polonais Bartlomiej Wawak. Déjà acteur du début de course sur le XCC de mardi, il s’échappe dès le start loop et prend rapidement 5 secondes d’avance sur le reste du peloton, contrôlé par Victor Koretzky et Stéphane Tempier.

Son cavalier seul ne durera cependant pas longtemps puisque dans le deuxième tour, Henrique Avancini accélère violemment dans la seule bosse du circuit pour boucher le trou. Presque une attaque, cette accélération a également pour effet de faire reculer Stéphane Tempier, qui perd plus de 10 places d’un coup et se retrouve en milieu de peloton.

On assiste ensuite à une phase de course similaire à ce qu’on a pu observer chez les femmes, bien qu’à un rythme plus élevé à en juger par le peloton moins compact et plus étiré. Henrique Avancini contrôle plus ou moins la tête de course où différents pilotes (Maxime Marotte, Léandre Bouchard ici en photo, Victor Koretzky) se succèdent pendant 4 tours, avec quelques variations de rythme qui entraînent des regroupements du peloton. Heureusement, tout le monde est attentif et aucun incident n’est à signaler.

Dans le septième tour, le Mexicain Gerardo Ulloa Arevalo, vainqueur du XCC de mardi, remonté depuis l’arrière dans les tours précédents, accélère à son tour dans la deuxième partie de la montée. Ce changement de rythme élimine Maxime Marotte, très bien placé jusque-là mais qui chute suite à un contact avec Anton Cooper, le coéquipier néo-zélandais de Stéphane Tempier.

Le peloton se réorganise rapidement et entame le dernier tour étiré mais sans cassure, sous le contrôle de Gerardo Ulloa Arevalo. Aux avant-postes mais relativement discret pendant la course, Nino Schurter attaque au pied de la montée. Cette fois-ci, c’est Gerardo Ulloa qui se fait éliminer après un contact entre sa roue avant et la roue arrière du champion du Monde. Le Mexicain parvient à éviter la chute mais les deux pieds déclipsés et assis sur le cadre, il laisse filer beaucoup de temps et de concurrents.

Dans la deuxième partie de la bosse, Milan Vader et Henrique Avancini poursuivent l’effort de Schurter qui recule de quelques places. Le champion des Pays-Bas entre en tête sur le stade de biathlon et lance le sprint de très loin, comme son coéquipier Victor Koretzky 3 jours plus tôt, mais il craque et doit laisser passer non seulement Henrique Avancini, qui remporte ici sa troisième victoire en short-track, mais aussi Thomas Litscher et Maximilian Brandl.

Derrière ce quatuor, le vétéran Manuel Fumic (dossard 21) souffle la cinquième place à Nino Schurter qui doit donc se contenter d’une sixième position bien suffisante pour partir en première ligne dimanche. Anton Cooper et Simon Andreassen, vainqueur du XCO la veille, seront les deux autres pilotes à avoir ce privilège puisqu’ils terminent respectivement 7e et 8e.

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La deuxième ligne sera celle des Français, puisqu’on y retrouvera Victor Koretzky (9e aujourd’hui), Jordan Sarrou (11e), Stéphane Tempier (12e), Thomas Griot (14e) et Titouan Carod (16e). Malchanceux du jour, Maxime Marotte échoue à deux positions de la troisième ligne (26e) et devrait donc partir en quatrième ligne dimanche grâce à son classement UCI.

ParLéo Kervran