Les coups de coeur de la rédaction en 2025
Par Adrien Protano -
Une saison entière passée sur le terrain, derrière un écran ou au guidon, ça laisse forcément des souvenirs. Chez Vojo, nous passons l’année à rouler, observer, tester, comparer et raconter ce qui fait vivre le VTT et le gravel aujourd’hui. Tout ne se vaut pas, tout ne marque pas. Mais certains produits, lieux, événements ou histoires réussissent à sortir du lot, parfois pour des raisons très différentes : une innovation bien pensée, une expérience marquante, une rencontre inspirante ou simplement un moment juste. À l’heure de refermer l’année, l’équipe a choisi de revenir sur ces instants qui ont compté. Voici ce qui a fait vibrer la rédaction Vojo en 2025 :
Paul
Découvrir l’enduro par étapes pendant la TransNomad
Je savais que je ne devais pas y goûter… Même si j’aime me frotter à un chrono occasionnellement, je ne suis pas vraiment un « racer ». Et pourtant, en signant pour quatre jours de course consécutifs au cœur des Pyrénées, je savais que j’allais basculer et adorer ça.
Pendant la TransNomad, on a le temps de trouver son rythme, de passer par plusieurs émotions et de partager une course qui se transforme en petite aventure. Vingt spéciales plus tard, on peine presque à se remémorer tous les bons moments, les belles spéciales et les paysages magnifiques que l’on a pu traverser.
Et quand on descend du vélo, échanger avec des gens venus du monde entier pour vivre le même challenge, c’est assez unique. Je vous prépare d’ailleurs un article et une petite vidéo pour vous partager cette expérience que j’ai réalisée en Orbea Rallon. Alors voilà, j’adore l’enduro par étapes, et j’ai hâte de recommencer.
Voyager en gravel
Le gravel au quotidien, c’est une superbe pratique pour se défouler, développer de nouvelles manières de pédaler et s’évader dans la nature. En vacances, c’est la même chose, mais en mieux ! Avec ces vélos, on retrouve le plaisir de la longue distance, que l’on a moins en VTT, la découverte de nouveaux paysages, mais aussi de nouvelles personnes. Quand on voyage à vélo, on est rarement mal accueilli.
Cet été, c’est le sud du Portugal, de Faro à Lisbonne, que le gravel m’a permis de découvrir. À deux doigts d’inventer le bikepacking, vous dites ? Il y a peut-être un peu de ça, mais pour moi, le côté « sportif » qui se mêle au plaisir du voyage est un mariage réussi, et qui m’a permis de découvrir de nombreuses destinations en France comme à l’étranger.
Le cintre OneUp V2 Carbon
Je connaissais la V1 du cintre carbone de OneUp, qui s’était distinguée par un flex très bien dosé et une forme très réussie. J’avais du mal à imaginer ce que la V2 pourrait apporter de plus, et c’est là que j’ai pris une claque.
Le cintre, conçu à Squamish, au Canada, conserve sa recette et passe un cran au-dessus. On découvre une énorme capacité de filtration, sans perdre en précision. C’est le cintre que j’ai installé sur tous les vélos les plus exigeants, rigides ou non, ceux avec lesquels j’allais devoir engloutir beaucoup de dénivelé négatif. Le résultat est immédiat et peut changer considérablement l’expérience sur un vélo.
Le Trailtool Pocket V3
J’ai toujours eu envie d’aller entretenir les sentiers derrière chez moi. Vous savez, ces sentiers que vous adorez, mais qui s’abîment parfois au fil des passages ou des grosses pluies. Mais l’idée de prendre ma voiture, de marcher jusqu’au milieu de la montagne avec une pelle ou un râteau sur l’épaule a un peu tendance à me décourager.
Avec sa solution Trailtool Pocket V3, cette petite marque française propose un manche démontable et une tête interchangeable qui rentrent dans un sac à dos. Le tout pèse à peine plus de deux kilos, et la tête « standard » est tout particulièrement conçue pour entretenir des pistes de vélo.
Je n’ai pas encore beaucoup d’heures d’utilisation derrière moi, mais l’ensemble est robuste, la tête efficace, et surtout, je grimpe en VTT ou en VTTAE directement sur les sentiers. J’adore !
Raconter les histoires
C’est le cœur de mon métier, et c’est toujours ce que j’aime le plus. Vous présenter les personnes les plus originales ou intéressantes, et trouver la meilleure manière de faire passer leur message. Choisir le bon moyen d’arriver jusqu’à vos yeux — en articles, vidéos ou posts sur les réseaux sociaux — ou jusqu’à vos oreilles, en podcasts. Peu importe le format, tant que le message passe et que l’histoire vous donne envie de grimper sur un vélo, quel qu’il soit.
Jan
Appenninica MTB Stage Race
Mon histoire avec les MTB Stage Races a commencé il y a une vingtaine d’années, au fil de participations à des épreuves comme La Piste Aveyronnaise ou encore la Crocodile Trophy. Deux courses aujourd’hui disparues, à l’image de nombreuses autres, tant les compétitions par étapes en VTT semblent se raréfier ces dernières années. Dans ce contexte, tomber sur une véritable pépite fait d’autant plus plaisir. L’Appenninica MTB Stage Race, en Italie, en fait clairement partie. Ici, pas de grand raout à la manière de la Cape Epic en Afrique du Sud, mais un événement à taille humaine, limité à environ 150 participants.
Cette année, j’ai pour ma part vécu l’épreuve depuis le bord des sentiers, appareil photo à la main. Mais tous les participants avec lesquels j’ai pu échanger étaient unanimes : les trails naturels proposés étaient tout simplement exceptionnels. Même l’Allemand Karl Platt, quintuple vainqueur de la Cape Epic, s’est dit conquis par l’enchaînement quasi infini de sentiers dans la région d’Émilie-Romagne. À l’horizon 2025/2026, il est donc réjouissant de constater que des épreuves par étapes en VTT comme l’Appenninica existent encore. Espérons qu’elles fassent des émules, en Italie ou ailleurs dans le monde, là où de beaux chemins n’attendent que nos pneus cramponnés.
Pour retrouver le reportage sur cette course, c’est par ici (et en néerlandais – n’hésitez pas à traduire dans la langue de votre choix si nécessaire) : https://www.vojomag.nl/appenninica-mtb-stage-race-2025-ruige-parel-hart-van-italie/
Schwalbe Clik Valve
L’innovation remonte à 2024, mais c’est cette année que j’ai réellement pu prendre en main le nouveau système de valve Clik Valve de Schwalbe. Beaucoup d’entre vous — comme nombre de mes amis — diront sans doute qu’il n’y a rien de fondamentalement mauvais avec les valves Presta, que nous utilisons pour gonfler nos pneus depuis des décennies. Et c’est vrai : les problèmes ne sont pas quotidiens. Mais qui n’a jamais pesté contre un petit écrou de valve récalcitrant, refusant obstinément de se desserrer avant le gonflage ? Ou contre une tige de valve légèrement tordue, qui n’assure plus correctement l’étanchéité ? Voire, dans le pire des cas, une valve carrément cassée.
Avec son système de connexion simple et intuitif, la Schwalbe Clik Valve balaie ces désagréments. L’adaptation a été si rapide que j’ai aujourd’hui du mal à envisager autre chose. La preuve qu’un composant en apparence anodin peut, parfois, changer radicalement le quotidien.
Pour plus d’informations, c’est par ici : https://www.vojomag.com/test-schwalbe-clik-valve-lessayer-cest-ladopter/
Adrien
Taiwan, île magique de mon imaginaire
Taïwan, j’en avais beaucoup entendu parler sans jamais vraiment m’y projeter. Véritable cœur battant de l’industrie du vélo, l’île revient régulièrement dans les conversations, que ce soit chez des collègues, des confrères ou des amis. Chez Vojo aussi, le sujet avait déjà fait rêver : dans l’un de nos livres (oui, en version papier), Olivier évoquait un voyage bikepacking à Taïwan qui m’avait particulièrement marqué, dessinant le portrait d’une destination aussi dépaysante que prometteuse.
Cette année, une opportunité idéale s’est présentée. Le lancement du tout nouveau Giant Anthem, accompagné d’une invitation à visiter l’usine de la marque, m’a offert le prétexte parfait pour mêler travail et projet personnel. Au-delà de la découverte, de l’intérieur, de l’un des sites industriels les plus importants du monde du vélo et du vélo de série du champion du monde XC en titre, le voyage a rapidement pris une autre dimension. Une fois le volet professionnel bouclé, place à l’exploration : temples, cuisine locale aussi riche que savoureuse, et immersion urbaine. Une première approche de Taïwan qui n’a fait que confirmer tout le bien que j’en avais entendu.
- Visite | Usine Giant à Taiwan : dans l’antre du plus gros fabricant de vélos au monde
- Test nouveauté XC | Giant Anthem 2026 : champion du monde XCO ou VTT trail ?
Le vélotaf
Cela peut sembler paradoxal pour un journaliste au sein d’un média spécialisé vélo… mais cette année, j’ai réellement découvert le vélotaf. Plus précisément, un déménagement a enfin rendu possible les trajets quotidiens à vélo jusqu’à la rédaction. Depuis, les matins prennent une autre tournure : petites joutes improvisées avec d’autres vélotaffeurs, arrivée au bureau trempé après une météo capricieuse, ou détour assumé par quelques singletracks avant de pointer (désolé pour les légers retards patron). Au-delà de l’anecdote, le vélotaf s’est imposé comme un vrai sas de décompression avant d’attaquer la journée. Et, mine de rien, comme une manière très efficace d’accumuler du temps en selle en vue de projets plus ambitieux à l’horizon 2026.
Les roues Shimano XTR XC et le Camelback Chase
Ces derniers temps, c’est clairement le cross-country qui me procure le plus de plaisir à vélo. J’affectionne particulièrement les sorties à la journée, en solitaire, où l’on coupe le GPS pour laisser parler l’instinct. Prendre le temps d’observer la nature qui nous entoure et d’enchaîner un maximum de singletracks avant que le soleil se couche.
Au fil de l’année, deux éléments se sont imposés comme des compagnons quasi systématiques : les roues Shimano XTR M9200 et mon sac à dos Camelbak Chase. Alors que le sac à dos a parfois mauvaise presse au profit d’autres solutions, j’ai redécouvert le plaisir de partir léger mais autonome, avec l’essentiel (casse-croûte compris) sur le dos. Une poche à eau de 1,5 l facile à remplir en cours de route, des poches sur les bretelles pour le téléphone, les clés et quelques snacks, et un rangement bien pensé pour le nécessaire de réparation : le Chase m’a clairement réconcilié avec ce type d’équipement.
Côté roues, on trouvera sans doute mieux sur le papier : plus légères, plus rigides, ou affichant un rapport poids/prix plus flatteur. Pourtant, sur le terrain, les XTR M9200 correspondent parfaitement à ma manière de rouler. Elles offrent ce juste équilibre entre dynamisme et confort que je recherche au quotidien. La preuve, s’il en fallait une, que le choix du matériel ne se résume jamais à une fiche technique, mais tient aussi à une question d’affinité personnelle.
Test nouveauté | Shimano XTR M9200 Di2 : enfin le passage à l’électronique sans fil !
Oli
Découvrir, encore et encore, la richesse du gravel
A la base, je suis un pur vététiste. Je roule depuis quasiment 30 ans, je n’ai jamais fait de route et, sans prétendre être un très grand pilote, j’ai toujours été attiré par les petits sentiers pentus et techniques, tout en trouvant la plupart des grands chemins ennuyeux. Bref, rien ne me prédestinait à tomber amoureux du gravel. Et pourtant. Je n’ai pas du tout délaissé le VTT, qu’il soit XC, enduro ou même e-bike, mais j’ai vraiment découvert une nouvelle pratique et surtout je me suis ouvert de nouveaux horizons.
Plein de coins que je trouvais peu dignes d’intérêt dans ma région car n’offrant pas assez de relief ou de technique, sont tout à coup devenus de nouveaux terrains de jeu et de découverte. Je m’amuse aussi à relever le défi de rouler en gravel quelques-uns de mes singletracks techniques favoris. Pour l’efficacité, on repassera, mais par contre le plaisir est bien au rendez-vous. Et pour cela, les gravels contemporains aident bien. Certains diront qu’ils ressemblent de plus en plus à des VTT, mais pour moi c’est un raccourci fort rapide. J’y vois avant tout un affranchissement par rapport à la route, et la définition d’une identité propre, avec plein de nuances qui permettent de profiter des trails d’une nouvelle manière, complémentaire au VTT.
Ma machine idéale à l’heure actuelle ? Sans vous citer de marque, je dirais que c’est un cadre très performant et typé race avec des jantes hautes et des pneus larges (45 mm minimum et jusqu’à des pneus VTT 2.1), histoire de pouvoir filer sur les portions rapides, tout en ayant du confort et de vraies capacités quand c’est un peu plus technique. Pas de suspensions pour garder de la simplicité, mais par contre, j’adore la tige de selle télescopique aussi en gravel… Hâte d’être en 2026 pour poursuivre les découvertes !
Les centres de vélo de montagne du Québec
J’ai déjà eu l’occasion d’aller plusieurs fois rouler au Québec par le passé (voir notamment ici), et j’y suis retourné cet été, pour la première fois purement pour des vacances. Chassez le naturel, il revient au galop : je n’ai pu m’empêcher de faire quelques sorties VTT. Lors de mes premiers voyages, dont le dernier datait d’il y a 6 ans, j’avais tellement apprécié rouler dans leurs “centres de vélo de montagne”, que j’avais une irrésistible envie de regoûter à leurs magnifiques sentiers à l’équilibre parfait entre shape et respect du relief naturel.
Mais j’étais loin de m’imaginer qu’ils avaient encore autant développé leur réseau de trails depuis ma dernière visite ! Non seulement il y a encore plus de centres de vélo de montagne, mais ceux qui existaient déjà ont plus de sentiers, mieux shapés, encore plus raffinés et surtout pour tous les niveaux ! Cela m’a permis d’en profiter et d’y découvrir quelques pépites absolues (comme la nouvelle piste noire “Saga” aux Sentiers du Moulin), mais aussi de partager cela avec ma compagne et sa famille, qui ne sont pas vraiment vététistes à la base.
Cela a été rendu possible par l’incroyable travail réalisé dans tout le Québec sur les pistes vertes et bleues, accessibles tout en étant fun à tous les niveaux, et sur l’accessibilité en général. Ce qui fait qu’on voit dans ces centres autant de pratiquants experts que de débutants et de familles, des riders de 7 à 77 ans (voire plus !), hommes et femmes (quasiment en parité !) qui partagent juste une même passion et qui ont des terrains adaptés pour la partager. Un exemple très inspirant, dont on devrait prendre de la graine sur le continent européen. Car les lieux de pratique adaptés et bien pensés sont la base si on veut que notre sport puisse élargir sa base, être plus accessible, inclusif et durable.
La Coupe du Monde des Gets
Je me déplace moins sur les coupes du monde qu’il y a quelques années. Vojo a aujourd’hui une équipe dédiée qui fait du super boulot (Keno, Kike, Thomas, je pense à vous). Mais de temps en temps, c’est indispensable de se remettre dans le bain. Et quelle joie de le faire cette année à l’occasion de la manche des Gets !
Alors, oui, l’envahissement systématique de la raquette d’arrivée à la fin des épreuves DH donne des cheveux gris aux organisateurs et aux autorités, mais quelle ambiance, quelle ferveur, quelle folie. Et quel plaisir de voir encore des espaces comme cela où des passionnés peuvent se lâcher, sans que cela rime avec violence ou débordements. Franchement, je suis fier de notre sport, fier de ses fans ! Ah oui, un conseil tout de même : pour bien dormir, ne prenez pas un logement en plein centre-ville…
Dire au revoir à Nino, à notre manière
Nino Schurter a bien évidemment marqué l’histoire du VTT, mais il a aussi marqué celle de Vojo et la mienne, en tant que passionné. Le voir prendre sa retraite fait partie de la suite logique des choses et il l’a bien mérité, mais nous l’avons rencontré tellement de fois, nous avons tellement écrit son nom dans nos articles et nous l’avons tellement vu animer les courses que, forcément, cela va faire un vide. Nous avions aussi envie de lui dire au revoir, à notre manière. Nos fidèles lecteurs le savent, je suis fan de VTT vintage et collectionneur, et c’est assez naturellement par cet angle-là que l’au revoir à Nino s’est matérialisé.
Pendant plusieurs mois, j’ai cherché les pièces, restauré et patiemment remonté un Scott Scale identique à celui qu’il a roulé lors de son premier titre de champion du monde (junior) aux Gets en 2004. Un gros boulot mais aussi beaucoup de plaisir, couronné par la réaction enthousiaste de Nino au moment où nous lui avons montré le résultat lors de la coupe du monde des Gets cet été. Un moment qui restera gravé dans ma mémoire, et aussi un vélo qui aura une place toute particulière dans la collection Vojo.
Christophe
Les chaussures Lake
Une partie de la communauté vélo semble vouer un culte à la marque Lake, spécialiste américain de la chaussure vélo, et j’ai enfin compris pourquoi. Depuis de nombreuses années, j’avais beaucoup de mal à trouver bonheur à mon pied pour les pratiques autres que l’enduro (ma discipline de prédilection). Plusieurs marques et modèles testés, et toujours cet inconfort qui m’empêchait « d’oublier » mes pieds pendant les sorties moyennes à longues (je roule aussi en route avec des pédales SPD, bouuuh). Et puis à force d’entendre les bike fitters faire les louanges de Lake, j’ai fini par craquer, en passant d’abord par la case bike fitting justement, ou plutôt shoe fitting. Et là, le verdict tombe, implacable : à 45 ans, j’apprends que j’ai les pieds plus larges que la normale. Mon monde s’effond… euh, non, mais je comprends enfin d’où viennent mes problèmes d’inconfort : bon nombre de modèles de chaussures typées XC, gravel ou route sont tout simplement très (trop) étroites, ce qui entraine divers soucis de pression, d’engourdissement, etc.
C’est précisément là qu’intervient le savoir-faire de Lake en matière de chaussant : des modèles proposés en différentes largeurs (étroites, normales, larges par exemple), et surtout un guide des tailles précis ainsi qu’une procédure détaillée pour mesurer son pied afin de déterminer quels modèles nous conviendraient le mieux. J’ai testé et c’est redoutable d’efficacité et de précision ! Désormais équipé des lake MX239 en version Gravel et largeur « wide », je me dis lors de chaque sortie que j’aurais dû franchir le pas bien plus tôt. Et ce malgré l’investissement non négligeable (on est au-dessus des 300 euros), à relativiser puisqu’au-delà du confort, la qualité de construction est remarquable et ces chaussures devraient donc m’accompagner durant de nombreuses années ! Reste une question : que font les autres marques, et qu’attendent-elles pour enfin mieux communiquer sur les largeurs de leurs modèles ?
Le recyclage des pneus vélo
On les use, on les perce, on les déchire : les pneus, c’est un peu le consommable par excellence dans le monde du vélo. Et en plus, ils font leur volume et leur poids… Alors quand je vois qu’ils ne sont généralement pas acceptés en déchetterie, et qu’en Belgique par exemple on est invités à les jeter dans la poubelle « classique », ça me pose un gros problème de conscience. Heureusement, des filières de recyclage se mettent (trop ?) doucement en place. Schwalbe a par exemple lancé il y a quelques années un programme de récupération des pneus usagés via certains revendeurs, mais les infos ne sont pas toujours évidentes à trouver. A Finale Ligure (Italie), où je voyage souvent et où les traces enduro bourrées de roches mettent les pneumatiques à rude épreuve, on peut aussi se délester depuis 2024 de ses pneus et chambres à air hors service dans un lieu dédié à proximité de l’Info Point (et accessoirement récolter des points sur sa FOR You Card, je vous en parlais ici). Ils sont ensuite transformés en revêtement pour terrains de jeu et de sport. Tout cela n’est qu’un début évidemment, en espérant que les filières du genre évoluent et se multiplient à l’avenir.
Le Topeak Ratchet Rocket Lite DX+
Pour terminer ma petite sélection des coups de coeur de l’année, j’allais vous parler d’un petit sac à dos (le Evoc Hydro Pro 3, qui est excellent), mais Adrien m’a devancé avec son sac Camelbak Chase. Alors afin d’éviter toute redondance et d’apporter un peu de variété, j’ai choisi de mettre un autre produit en évidence, et il nous vient de chez Topeak. Pour les interventions rapides sur le terrain lors de mes sorties enduro, j’ai un multi-outils minimaliste installé dans le pivot de fourche et qui peut entrer en action en quelques secondes. Mais pour les dépannages un peu plus « sérieux » et les périodes où je suis en phase de réglage (nouveau composant, nouveau vélo, etc), j’ai opté cette année pour le Topeak Ratchet Rocket Lite DX+.
Ce n’est pas le plus compact, ni le plus léger, et on ne peut même plus vraiment parler de multi-outils, mais le set est très complet, et surtout extrêmement pratique avec sa clé à mécanisme ratchet (un levier permet se switcher entre les mode serrage et desserrage) ses multiples possibilités pour placer les embouts et diverses autres fonctions. A vrai dire, niveau ergonomie, on est même plus près de l’outillage d’atelier que du multi-outils classique. J’ai juste remplacé les petits démonte-pneu d’origine qui me semblaient un peu légers par un démonte-pneu Muc-Off plus costaud. Les plus observateurs auront remarqué que la clé-ratchet (en haut à gauche sur la photo) du set n’est pas de la bonne couleur et donc pas d’origine, et pour cause : j’ai cassé le mécanisme lors d’une tentative de démontage de patte de dérailleur UDH serrée à plus de 20Nm. J’ai heureusement pu trouver l’outil seul sans devoir racheter tout le set, et sur la nouvelle pièce, il est cette fois indiqué « Max Torq 18Nm ». On ne m’y reprendra plus… Pour le reste, c’est un sans-faute !








