Enduro de Giromagny 2018 | Mais que demande le peuple ? 

Par Paul Humbert -

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Enduro de Giromagny 2018 | Mais que demande le peuple ? 

Quand on boucle la cinquième et dernière spéciale de l’enduro de Giromagny, il est difficile de pointer du doigt celle qui nous a le moins plu. Organisée par le club du village et le Giromagny enduro team, cette compétition qui se tient sur les reliefs du ballon d’Alsace prouve une nouvelle fois qu’une succession d’artifices n’est pas nécessaire à la réalisation d’un très bel évènement. La vérité se trouve sur les sentiers. Les 350 pilotes ne s’y sont pas trompés et on vous le raconte en images : 

Tout le monde s’élance une première fois pour fixer son temps de référence avant de laisser place à des duels pour les chronos les plus rapides. 

 

 

Seizièmes, huitièmes, quarts puis demi-finales, la tension monte ! Les jeunes s’élancent puis c’est au tour de la grande finale. Le public est restreint mais l’ambiance est bonne, le four à tarte flambée est chaud et la bonne humeur est incontestablement au rendez-vous. 

 

 

À 20h, le pumptrack challenge bat son plein et c’est également l’heure où Jérôme Clementz valide son inscription pour la course du lendemain. Il s’ajoute au solide plateau de top pilotes déjà sur la start-list : Rémy Absalon, les frères Trabac, Pierre Charles Georges…

 

 

Comme tout grand rendez-vous sportif, il s’accompagne de son lot de drames. Cette année, ça sera une chute en finale, une roue pliée, une réparation de dernière minute et un nouveau départ. 

Les hostilités prennent fin quand Benjamin Hosate remporte la dernière manche. Tout le monde, ou presque, part ensuite se coucher en prévision de la journée du lendemain. 

 

 

7h, le rendez-vous est pris au sommet du ballon d’alsace. Un petit briefing et tout le monde est parti pour 5 spéciales. Mais d’abord, l’organisation nous offre une boisson chaude et un morceau de gâteau pour attendre nos départs au sommet de la montagne. 

 

 

Le programme de la journée sera sportif pour nous. L’organisation de la course nous dépose notre matériel photo au départ des spéciales, le temps de faire quelques images, avant de filer retrouver notre nouveau Scott Ransom pour s’élancer sur les spéciales. 

Dès les premières courbes, on réalise que le terrain est absolument parfait. Il a plu deux ou trois jours avant la course et le niveau d’humidité est juste idéal dans les virages. 

Les spéciales s’enchaînent avec des grandes courbes dans l’humus, des passages dans les quelques pierriers, des virages plus techniques et des relances pour pimenter le tout. 

On ne retrouve pas l’ombre d’un virage « carré », d’une zone dangereuse non évitable ou d’une quelconque erreur de casting sur les tracés. 

 

 

Il y a dans ces propos une bonne dose de subjectivité mais on termine les 5 spéciales avec l’impression d’avoir roulé sur une sélection de tracés de premier choix avec juste ce qu’il faut de liaison et de portions physiques. 

La seule section moins intéressante en liaison a été imposée par des coupes d’arbres avant la course et le tout est avalé sans trop de souci. 

Les tracés ont été presque renouvelés pour moitié par rapport à la première édition et le reste donnait l’impression d’avoir à peine été roulé tant le terrain était agréable à parcourir. On tire très clairement notre chapeau à l’organisation sur ce point-là. 

Côté chronos, c’est Rémy Absalon qui s’en tire le mieux après une belle bataille avec Jérôme Clementz. 

Derrière eux, c’est l’ancien crosseur Hugo Pigeon qui s’installe parmi les cadors de la discipline. 

 

Autres pilotes venus de disciplines cousines de l’enduro, on retrouve les descendeurs Benoit et Sylvain Cougoureux dans le top 15. 

 

 

Pierre Charles Georges est cinquième, derrière Théotim Trabac. 

Mais avant d’aller au bout des spéciales, à Giromagny il est impératif de marquer un stop au ravitaillement. 

Particulièrement bien fourni, il se distingue, évidemment par toutes les personnes qui s’en occupent, mais également par ses gaufres qui attendent les participants avant les quatrième et cinquième spéciales. 

Toute neuve, la quatrième spéciale propose une première partie dans l’humus et la terre meuble où de bons choix de trajectoires sont nécessaires avant de se lancer dans une succession de passages rocheux où votre serviteur n’a pas manqué de s’échouer (pour les besoins de cet article et de notre test de vélo bien évidemment). 

On comptait 13 dames au départ de la course et c’est Nolwen Deslande qui s’impose devant Johanna Essig et Marie Jacques. Tout le monde sera toutefois amené à grimper sur le podium pour une petite récompense et une sympathique photo. 

Parti du ballon d’alsace, on termine la course au coeur du village de Giromagny à l’issue d’une ultime et superbe spéciale bien fraîche. Chez les juniors, c’est Hugo Morotti qui s’impose devant Matthieu Ponthus et Stanislas Musy. Chez les Masters, la course est remportée par Vincent Verguet. Il est suivi par Norbert Rapuzzi et Ingo Karb. 

 

 

La journée se termine par un repas avant la remise des prix. On laisse son vélo au parc et on grimpe dans une navette pour rejoindre nos voitures. C’est le timing de cette navette qui sera peut-être le seul point noir de la journée. Cette arrivée tardive n’était toutefois pas de la responsabilité de l’organisation. 

On repart donc avec une bonne journée de vélo dans les jambes, le sentiment d’avoir roulé sur ce qu’on peut faire de mieux niveau tracés enduro dans la région et on quitte à regret la très sympathique équipe de l’organisation. Pour faire simple, on a du mal à trouver quelque chose à redire à l’issue de ces deux jours. Notre seul regret sera peut-être le fait qu’il n’y a qu’un seul enduro de Giromagny par an…

Les résultats complets : [gview file= »https://www.vojomag.com/app/uploads/2018/09/4ad0a8_7216a8ab8ea7478d90b6a3e54b416d74.pdf »]

ParPaul Humbert