Enduro d’Arêches-Beaufort : du chrono, mais pas trop !

Par Christophe Bortels -

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Enduro d’Arêches-Beaufort : du chrono, mais pas trop !

Ce dimanche 14 juillet avait lieu la deuxième édition de l’Enduro d’Arêches, né sur les cendres du célèbre Enduro du Beaufortain. Récit d’une belle journée dans la chaleur et la poussière, où l’accent était mis sur la convivialité et le plaisir avant tout !

Après deux éditions de l’Open Enduro du Beaufortain chapeautées par Wildtrack puis, en 2016, une édition organisée par la Communauté de communes seule, l’Enduro du Beaufortain avait fait une pause en 2017… avant d’être relancé par l’office du tourisme d’Arêches-Beaufort l’an dernier.

Rendez-vous était donc donné à 8h30 ce dimanche 14 juillet au pied des remontées mécaniques du sympathique Bikepark d’Arêches. Le soleil est de la partie, pour le plus grand bonheur de la centaine de participants !

On retire sa plaque de cadre…

… on jette un oeil au programme et au plan des spéciales…

… et c’est parti pour la première remontée avec le télésiège du Grand Mont. L’occasion d’avoir un premier aperçu des traces qui nous attendent pour un peu plus tard dans la journée.

Mais pour l’heure, on bascule sur le flanc droit du bikepark pour aller savourer la première spéciale du jour : la Quéfinette, variante ultra-flow des Quéfins avec ses énormes relevés. Un peu plus loin, on rejoint les Quéfins et ses nombreux dévers bourrés de racines… un régal !

Arrivés au village du Planay, on attaque la première des deux longues liaisons à la pédale de la journée.

Pas moins de 5km, mais la pente est douce et régulière, le tout dans un paysage toujours aussi grandiose !

La spéciale 2 est la petite nouvelle de cette édition : connue des locaux, la Folsetet a été bien nettoyée pour l’occasion.

Le début dans les myrtilliers est bucolique, mais attention, les épingles sont déjà bien serrées, une spécialité dans le Beaufortain…

Un peu plus loin, après un beau pierrier, on entre dans une très longue portion étroite avec du vide sur la gauche qui ne sera pas vraiment au goût de tout le monde. Globalement, la spéciale est belle mais, il faut le dire, peut-être un peu trop technique pour un évènement grand public.

Alors que la vue se dégage sur Arêches, on attaque la portion finalement franchement plus flow et fun !

A 11h30, place à une spéciale chronométrée… qui sera la seule de la journée d’ailleurs. C’est la Bleue Aréchoise qui a été choisie pour cet exercice, avec un départ donné un peu plus haut que la trace officielle – connue pour ses nombreux virages relevés et épingles – pour aller chercher un joli single très enduro bien physique et qui fera bien mal au jambes, d’autant qu’il était suivi d’un looong faux plat sur chemin large…

Car si évidemment on se dit qu’on va se la jouer cool, on se prend finalement au jeu ! Les plus rapides boucleront la spéciale en un peu plus de 11 minutes… pfiou !

Tout le monde se retrouve au pied des remontées mécaniques pour reprendre des forces.

Au menu : crozets, diot, tarte aux pommes et une Crétin des Alpes, la bière partenaire de l’évènement.

Le télésiège du Grand Mont nous permet d’aller chercher la spéciale suivante, l’Ami, une noire tracée sur le flanc gauche du bikepark dont le début est bien flow et rapide.

Il faut toutefois se méfier des petites roches cachées qui ont provoqué une sacrée série de crevaisons après quelques centaines de mètres seulement !

Plus bas, une fois passée une belle succession d’épingles, la spéciale porte encore les stigmates d’un violent orage qui a frappé la région il y a quelques semaines, couchant de nombreux arbres sur les traces. C’est ce qui explique notamment l’annulation de la Faucheuse, initialement prévue mais qui n’a pas pu être dégagée à temps.

L’Ami se termine dans une charmante petite vallée.

Cette fois, c’est une remontée en navette qui va nous permettre d’avaler du dénivelé positif. Prise à Arêches, elle nous dépose au Lac de Saint Guérin.

On attaque ensuite une très longue liaison pour aller chercher le Col du Pré où commence la spéciale suivante. Les premières centaines de mètres offrent une vue imprenable sur le Lac de Saint Guérin.

Un peu plus loin, c’est un impressionnant panorama sur tout le Beaufortain qui s’offre à nous. En haut à gauche, on aperçoit l’arrivée du télésiège du Grand Mont sur la crête, en bas au milieu c’est Arêches qu’on retrouve tandis qu’en haut à gauche, tout au fond, on peut voir la station des Saisies et le Mont Bisanne.

Le chemin large en première partie de liaison laisse la place à un petit single en contrebas de la célèbre Roche Parstire.

Une heure de liaison, 7km et quelques centaines de D+ plus tard, c’est la récompense : la merveilleuse Vachette ! Naturelle, rapide, flow dans sa première partie…

… elle se termine en véritable festival d’épingles.

De retour au bikepark à 17h, on arrive trop tard pour la dernière spéciale – la Déchaînée, une noire tracée en grand partie sous le télésiège – mais tout juste pour la cérémonie de remise des prix de la spéciale chronométrée.

Fin de la journée. Les participants repartent d’Arêches avec quelques souvenirs, les bras et les jambes sans doute un peu éprouvés, mais très certainement avec des images plein la tête ! Rendez-vous en 2020 pour la prochaine édition qui devrait se dérouler à la même période.

ParChristophe Bortels