Bike Check – VTopo | Un bike de baroudeur, ça ressemble à quoi ?

Par Olivier Béart -

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Bike Check – VTopo | Un bike de baroudeur, ça ressemble à quoi ?

Cédric Tassan, du crew Vtopo, parcourt la France et le Monde à la recherche de destinations de rêve pour ses reportages, guides et films. Avec un baroudeur comme cela, le matos en voit un peu de toutes les couleurs et, si Cédric peut compter sur le soutien de partenaires qui lui fournissent son matériel, un coup d’œil à son vélo est intéressant pour ceux qui envisagent le vélo comme une aventure.

« Nous roulons sur des HD4, le dernier modèle du fabricant, plutôt typé enduro. Avec 153 mm de débattement à l’arrière, un angle de 64.9 degrés et un cinématique dw-link, ce bike est une vraie machine de guerre. Mais c’est un jouet pointu, qui demande d’être piloté, avec de l’engagement dans ses trajectoires. J’ai mis quelques sorties à m’y faire. Au début, j’étais un peu perdu et puis la confiance est venue, obligeant à plus rouler sur l’avant. Mais quand on trouve ses marques, c’est vraiment un plaisir ! »

« Un des éléments très importants sur un vélo, qu’on oublie souvent au détriment de la fourche, reste le couple roue/pneu. C’est un binôme capital car c’est là que se fait l’interface entre la machine (et le pilote) et le terrain. Niveau pneus, déjà depuis plusieurs années, nous roulons Hutchinson. Et pour avoir roulé chez d’autres fabricants (dont les Maxxis qui ont toujours eu bonne presse), je peux vous dire que les français de chez Hutchinson n’ont pas à rougir. Et on aime beaucoup le combo Toro à l’avant et Squale à l’arrière. Cela correspond au terrain du sud de la France, nous sommes sur Marseille, et c’est assez universel quand on part en voyage. Le Toro est l’arme idéale pour les terrains variés, du sec au cassant. Mais comme il est un peu moins roulant, à l’arrière on préfère mettre un Squale. Ce pneu est parfaitement adapté au terrain sec. Et il faut dire que chez nous la boue on connait pas ! Bien entendu, nous choisissons des sections en 2.35 et les pneus sont renforcés. Le poids de chaque pneu s’en ressent mais on préfère être un peu plus lourd et avoir des pneus qui ne bronchent pas ! Quand on est à l’autre bout de la planète, ça compte. »

« L’autre partie du couple, c’est la roue, et nous avons la chance de rouler une marque de référence, DT Swiss. C’est roues sont increvables ! On équipe nos Ibis avec des XM 1501, en 30 mm de large. Franchement, c’est vrai que la paire de roues n’est pas donnée, mais quel bonheur de ne se poser aucune question quand on roule sur des terrains défoncés ! Donc si vous avez le budget et que vous cherchez des excellentes roues typées enduro mais pas trop lourdes ni limitées à cet usage… »

« Côté fourche et freins, nous sommes depuis de nombreuses années chez Formula. La marque italienne a fait de très gros progrès sur ses fourches et la nouvelle Selva est vraiment excellente. Elle rivalise sans souci avec les Fox 36 ou autres Pike. C’est aussi un produit très fiable et simple en réglages. Côté freins, la grosse nouveauté chez Formula, ce sont les Cura. Pour les avoir roulé déjà l’an dernier, le toucher est excellent, plus fin que les anciens freins. Cependant, même si nous utilisons des rotors en 200 mm, je les ai trouvé limite sur les freinages longs et appuyés. C’est du sans doute à mon gabarit (dans la catégorie des plus de 100 kg) donc j’ai préféré revenir au R0 précédent qui ne m’ont jamais fait défaut. »

« Le poste de pilotage est confié aux produits SB3. Directement pensé par Race Company, les composants SB3 sont d’excellentes qualité. Potence, cintre et poignées se marient parfaitement. Le rise du guidon est peu prononcé, il est sans doute un peu large puisqu’en 810 mm ! Mais maintenant que je suis habitué à cette largeur, difficile de le recouper… Alors je fais attention aux arbres ! Enfin, pour être bien assis, la selle SB3 est parfaite, elle es très confortable. Et pour moins de 40 euros prix public, on n’est pas volés ! La tige de selle KS Lev fonctionne parfaitement et présente une bonne fiabilité. Quand on voit les soucis rencontrés sur ces produits, on se dit que c’est bien d’avoir du matériel qui n’est pas capricieux« .

« Pour la transmission, compatible Shimano, on a voulu jouer le jeu de l’exotisme avec les composants américains BOX, une firme basée à Los Angeles. Eux, aussi, en janvier dernier, nous avons pu les visiter. Et c’est assez remarquable de voir que cette marque de BMX s’est lancée dans les composants pour VTT, dans un univers où on est habitués à n’avoir le choix qu’entre Shimano et Sram. Tobby, le boss, est un vrai passionné, et il faudra les tenir à l’oeil car ils préparent encore de belles choses. Pour l’heure, nous utilisons shifter, dérailleur et cassette ».

« Dans la manette, nous aimons l’unique levier pour descendre et monter les vitesses. Pratique et esthétique. La cassette 11-46 est très bien finie, bien étagée. Elle dame le pion à sa rivale de chez Shimano à ce niveau. Pour le dérailleur, malgré quelques soucis de fiabilité sur les premiers modèles, désormais le produit est abouti, le passage est fluide. Seul petit bémol, le prix, bien plus cher qu’un Shimano XT par exemple. Niveau pédalier, nous avons choisi de travailler avec Race Face, via le distributeur Tribe Sport Group basé dans le Var. Le mien est composé d’un mono plateau de 30 dents, parfait pour affronter tous types de terrain. Pour la fiabilité, j’ai choisi de rouler sur des pédales SPD Shimano XTR. Elles sont vraiment top ».

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ParOlivier Béart