Canyon Spectral:ON 8.0 : l’ebike débranché

Par Olivier Béart -

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Canyon Spectral:ON 8.0 : l’ebike débranché

En février dernier, la marque allemande Canyon, leader de la vente de vélos par correspondance sur notre marché, lançait son premier VAE, un all-mountain électrique, le Spectral:ON. Après une courte prise en main dans l’arrière-pays niçois, nous l’avons roulé dans sa version 8.0 durant deux mois sur les sentiers des Vosges, des Alpes et en bike-park. Résultat de cet essai.

« Canyon Spectral:ON. » En accolant un suffixe évocateur au nom d’un de ses modèles phares, synonyme de performance, la marque allemande affiche des ambitions élevées. La version 8.0, objet de notre essai, est proposée à 4999 euros. C’est le modèle le plus « engagé » d’une gamme qui comprend 4 VTTAE « homme » (ou mixtes) et 2 spécifiques « femme » (la différence des genres se fait uniquement sur quelques composants – selle, cintre, etc. et leurs dimensions adaptées – mais les géométries, elles, restent identiques). L’éventail des tailles s’étire de XS à XL pour ces messieurs. Les modèles femmes, eux, s’arrêtent à la taille M.

Comme souvent chez la marque germanique, les prix sont ciblés et restent attractifs eu égard aux équipements proposés. La fourchette de prix s’étend de 3799 euros pour la version 6.0 (déjà richement équipée de composants Rockshox, Shimano, DT Swiss, Magura, Race Face) à 5999 euros (pour la version haut de gamme montée avec des suspensions Fox Kashima, des roues carbone DT Swiss et une transmission électrique Shimano Di2). Les caractéristiques communes à l’ensemble des modèles sont : cadre en alliage d’aluminium, motorisation Shimano, monte différenciée de roues : 29 avant et 27,5+ à l’arrière, et, enfin, 150 mm de débattement avant et arrière. Deux exceptions, cependant : les tailles XS, qui ont une monte uniforme de roues en 27,5 +, ainsi que notre modèle d’essai, le 8.0, avec sa fourche en 160 mm de débattement. Le Canyon Spectral:ON est donc prêt à affronter ce marché du trail/enduro bike électrique ultra-riche et fourni grâce à des arguments de premier ordre.

En raison de sa ligne générale, de la disposition et du choix de son moteur, le cadre n’est pas sans évoquer celui d’une certaine marque andoranne qui fait, elle aussi, dans la vente par correspondance. Mais dans les détails il n’en est rien.  La tête d’amortisseur est reliée au cadre par l’intermédiaire d’un support coulissant dans une glissière. Dévisser l’unique vis permet ainsi de faire varier l’angle de direction et de selle de 0.8°, de baisser le boîtier de pédalier de 9mm et d’allonger l’empattement de 2mm. Cependant, l’opération n’est pas des plus pratique à réaliser sur le terrain et, finalement, l’ensemble de nos tests se fera dans la position la plus « couchée ». On obtient un angle de direction de 66.8°.

Au niveau de son pied, l’amortisseur est relié à la biellette par un « yoke » forgé offrant la possibilité de disposer d’un tube de selle ininterrompu. Ce dernier reprend une forme originale inaugurée sur le Sender puis finement déclinée sur les nouveaux Spectral et Torque. Il utilise un serrage de selle intégré sans collier apparent. Dans notre configuration, son angle est de 73,8° : une valeur presque basse à l’heure actuelle pour le pédalage, mais qui favorise plus la descente.

Le tube inférieur oblique, d’impressionnante section, accueille la batterie ainsi que les passages de gaine en interne. La position du moteur permet de libérer de l’espace au niveau de la garde au sol et d’avoir  un placement optimisé du point de pivot principal. Il se trouve assez haut placé au niveau de la ligne de chaîne, et légèrement en avant du boîtier de pédalier. Les bases arrière courtes de 430 mm s’articulent autour d’une suspension de type Horst Link. La roue arrière ne dépend pas de ces dernières mais est attachée aux haubans. On note une belle réalisation de ce point de pivot joliment caché. L’ensemble des roulements du triangle arrière est largement dimensionné. La fixation d’étrier arrière est de type postmount.

Le cadre dans son ensemble a un aspect robuste et compact. Cependant, les longueurs de reach (445 mn pour notre taille M d’essai) sont dans des valeurs tout à fait actuelles. Une douille de direction basse de type tapered ferme le cadre.

Les finitions sont correctes ; les soudures, un peu grossières mais bien généreuses. La peinture jaune et noire, association de couleurs que l’on a beaucoup vue cette année, confère un aspect assez classe au Canyon Spectral:ON 8.0.  On note cependant sur notre modèle d’essai quelques ratés au niveau des raccords de couleurs, ainsi qu’une sensibilité aux impacts et frottements. Kit de protection à prévoir, et ce n’est pas habituel chez Canyon ! Nous n’avons pas rencontré de problème majeur sur ce point, mais la patte de dérailleur paraît également bien tendre pour un tel vélo.

De nombreux détails de conception bien pensés complètent le tableau. Ainsi, on retrouve un protège-base intégré, qui participe au silence de fonctionnement du Spectral:ON. Un intelligent guide-chaîne, discret et efficace, prend place au niveau du point de pivot principal. L’espace disponible au centre du cadre permet le montage, idéalement placé, d’un porte-gourde pratique à l’usage. Enfin, comme pour la version non-électrique, on retrouve le génialissime axe de roue arrière, dont le levier de blocage intégré disparaît totalement dans ce dernier après serrage.

Arrière court, avant long (mais pas démesurément), boîtier de pédalier bas, masses centrées et tube de selle légèrement couché sont les ingrédients de la géométrie du Canyon Spectral:ON, le tout servi dans un cadre robuste assorti des détails sympathiques évoqués ci-dessous.

Sur le papier, le système Horst Link libère les forces de freinage du mouvement de la suspension et promet un fonctionnement actif et joueur.

Comme évoqué, la cinématique du Canyon Spectral:ON s’articule autour d’une suspension de type Horst Link. Sur le papier, elle libère les forces de freinage du mouvement de la suspension. Ainsi, au freinage, la suspension reste active tant que l’on n’intègre pas le travail de la chaîne sur la suspension. Cette suspension, en raison du placement de ses points de pivot, voit son centre instantané de rotation virtuelle se déplacer vers l’arrière et vers le bas. Ce qui est souvent gage d’un fonctionnement dynamique et joueur quand la suspension se comprime. La disposition de la biellette supérieure doit donner une suspension sensible en début et une évolution de ratio progressive.

La fourche choisie pour le Spectral:ON 8.0 est une Fox 36 Float avec ressort à air issue de la gamme Performance. Offrant 160 mm de débattement, elle est équipée d’une cartouche hydraulique fermée de type Grip, réglable en compression basse vitesse et détente. Cette cartouche, moins performante sur le papier que le modèle FIT, offre cependant de très bonnes performances, nous le verrons. Peut-être un peu moins rigoureuse que le modèle plus évolué – et encore ! Elle reste confortable et prévisible en toute situation. Son ressort pneumatique très onctueux nécessite une bonne dose d’air pour ne pas trop subir les transferts de masse importants engendrés par le poids de l’ensemble. Des tokens peuvent aider sur ce point.

L’amortisseur, quant à lui, est issu de la gamme Elite, mais sans le traitement Kashima, puisque c’est un modèle DPS. Son piston à double étage permet de séparer la fonction plateforme de pédalage de la fonction ouverte. Ainsi, il n’y a pas d’interférence entre les deux circuits. L’amortisseur dispose de 3 positions de plate-forme. Parfait dans une utilisation “trail agressif”, il a avoué ses limites dans certaines longues descentes de bike-park. Vu l’agressivité dont le Spectral:ON 8.0 a fait preuve en descente, on le verrait bien avec une monte d’amortisseur plus « engagée » pour les plus énervés… ! Pas sûr, cependant, que la place disponible le permette.

Canyon a fait le choix d’un moteur Shimano Steps E8000 couplé à une batterie de 504 Wh. Il distille une assistance linéaire assez tôt tout en restant disponible sur des fréquences de pédalage plus élevées. Sans débordement de couple (si l’on peut parler ainsi pour un moteur électrique), il permet de toujours garder la parfaite maîtrise des réactions moteur. Trois modes d’assistance (Boost, Trail et Éco) sont disponibles et se sélectionnent grâce à un shiffter gauche de type Di2 d’une grande ergonomie.

On visualise la situation sur un écran de contrôle au display ultra lisible et agréable. Un joli pédalier XT de type Hollowtech II associé à une couronne de 34 dents complète ce moteur.

Côté transmission, on retrouve un groupe Sram EX1 spécifique e-bike. C’est un ensemble haut de gamme indissociable comprenant une cassette, un shifter, une chaîne spécifique, ainsi qu’un dérailleur dédié. La particularité de cette combinaison est de ne pouvoir descendre qu’une vitesse à la fois et ainsi de minimiser les risques de rupture de chaîne liés à l’utilisation du moteur électrique. Une autre particularité consiste à n’avoir que 8 vitesses disponibles sur la cassette ; et là, on touche vraiment un point sensible du montage. En effet, le moteur peut facilement se retrouver hors plage d’utilisation entre deux rapports à l’écart trop espacé. Un changement de mode d’assistance est alors nécessaire pour s’en sortir. Un moteur en guise de « transmission » : pas forcément intuitif, surtout dans les situations qui demandent de la concentration. Ou quand le mieux devient l’ennemi du bien.

Une originalité du Canyon Spectral:ON tient à cette monte de roues différenciée entre l’avant et l’arrière. Roue avant en 29 pouces avec une jante 30 mm de large, roue arrière en 27,5+ pouces avec une jante en 35 mm de large provenant de chez DT Swiss. Ce sont les modèles HX1501 Spline One, modèle haut de gamme avec jante alliage, spécifique VAE, que l’on retrouve sous la dénomination Hybrid. Moyeux, rayons et jantes sont dimensionnés pour répondre aux exigences de fiabilité et de performance nécessaires au VAE. Nous n’avons pas été déçu par le résultat, avec un excellent compromis entre confort et rendement. Pas le moindre souci à déplorer concernant la fiabilité. Cette version du Spectral:ON 8.0 s’équipe de pneumatiques au grip et confort parfaits. Un Maxxis Minion DHF  en 29 x 2,5 Wide Trail et gomme 3C Max Terra à l’avant ; un Maxxis Minion DHR2 en 27,5 x 2,8 et gomme 3C Max Terra également, à l’arrière. Petit bémol pour la carcasse Exo qui avoue ses limites en termes de fiabilité sur les e-bikes.

Nous n’allons pas nous étendre sur la qualité  des Sram Code R, dont nous sommes fans. Le compromis entre puissance, progressivité, modulation et constance est excellent. Leur montage en disque de 200 mm avant/arrière est un minimun sur un ebike. Une manipulation plus aisée de la molette de garde, un soupçon de puissance en plus, ainsi qu’un toucher à peine plus ferme, et le tableau serait parfait.

Au niveau des composants, on retrouve un cintre Race Face Aeffect  de 35 mm de diamètre associé à une potence du même nom. Le dessin du cintre ne souffre d’aucune critique et la longueur de la potence s’avère adapté. Les grips et la selle viennent du catalogue maison. Les grips G5 sont issus de la gamme gravity et ne possèdent qu’un seul collier de serrage, leur dessin classique de diamant offre une bonne préhension et leur caoutchouc est confortable.

La tige de selle provient de chez KS, avec un modèle intégré Lev SI en 30.9 de diamètre et 150 mm de débattement. Serrage au couple obligatoire afin de profiter d’un fonctionnement fluide. Mention particulière pour la selle au look étrange. Sa forme taillée comme un dosseret de selle de moto est une première  et s’avère finalement bien utile dans les montées. On reste confortablement calé pour basculer son poids sur l’avant : pas bête ! Décidément, l’inspiration moto est partout dans ce Canyon Spectral:ON : après les roues, la selle !

Canyon Spectral:ON : le test terrain

En selle, et dès les premiers tours de roues, la position n’a souffert d’aucune critique, elle donne envie d’attaquer. On a de la place sur notre taille M d’essai. Le vélo fait léger et invite à jouer, mettre de l’angle et tirer des « manuals ». Lorsqu’on a emmené le Canyon sur les portions très roulantes vers les sentiers, bien calé sur la selle, nous avons trouvé que le rendement était bon… même si les gros pneus à la gomme tendre ont tendance à freiner la cadence. Le Spectral:ON rend bien l’énergie déployée au coup de pédale, et on a souvent profité du « désengagement » du moteur Shimano à plus de 25 km/h pour filer.

Notre modèle d’essai n’était sans doute pas doté de la dernière évolution logiciel, car il n’offrait pas un comportement en ligne avec ce que nous connaissons du moteur Shimano habituellement. Il présentait donc des phénomènes d’à-coups à la coupure au-delà de la limite d’assistance légale. Dommage, mais gageons que les vélos de série ne sont pas affectés du même mal.

Une fois notre monture placée dans les chemins, on a continué d’apprécier son rendement. Lorsque le relief se faisait plus présent, que le single devenait plus technique, on a vraiment pu savourer l’agilité dont le Canyon fait preuve. On zigzaguait facilement entre les arbres, avec toujours un sentiment de grosse adhérence. Mini-saut, relance, on a lâché les watts !

Selon nous, sur ces sections, le train roulant différencié fait des merveilles. La roue avant de 29″ avale littéralement les obstacles, tandis que la roue arrière en 27,5+ assure un grip de premier ordre, bien aidée par une suspension active. Pour autant, elle ne s’affaisse pas trop, et ne se raidit pas désagréablement sous charge. C’était un régal ! Seule ombre au tableau : il a fallu ajuster et viser son pédalage pour éviter de racler tout ce qui traîne avec les pédales.

Sur des chemins bien plus escarpés, rapidement, malgré cette selle bien pensée, on a eu envie d’opter pour une position en danseuse dans tous les franchissements techniques, chose assez peu commune sur en VAE. Dans ces reliefs positifs, à de nombreuses reprises, on a clairement senti l’envie du Canyon Spectral:ON de basculer sur l’arrière.

Cette impression s’est confirmée dans les pentes ascendantes très raides de référence que nous empruntons habituellement lors de nos autres essais de VTTAE. Il fallait alors faire preuve d’une grande concentration et de beaucoup de contorsions pour garder la roue avant du Canyon plaquée au sol. Comme si ce n’était pas suffisant, il fallait également veiller à se trouver sur le bon rapport et la bonne assistance afin de pouvoir arriver au sommet. On a remercié Canyon d’avoir choisi une motorisation Shimano ! Sa linéarité de fonctionnement évite de se faire déborder et désarçonner dans le raide, ce à quoi le confort des suspensions aide également. Assez monté, il est temps de s’intéresser aux capacités de descendeur du Spectral:ON.

Enfin, on a pu laisser vivre le Canyon Spectral:ON 8.0 ! Il suffisait de tirer sur le guidon et miracle ! Le vélo se pose facilement sur sa roue arrière : chose rare pour un ebike ! En descente, la suspension, à la fois sensible et gage de support, a fait des merveilles. Associée à la monte de roues différenciées ainsi qu’aux pneus de gros volume, elle filtre incroyablement bien le relief. Peu importait le style de pilotage choisi : actif, en utilisant la suspension ou passif en se reposant sur la suspension, la situation est toujours restée sous contrôle.

Du contrôle, il en fallait, car on a souvent eu l’impression que le moteur était resté ouvert en grand en descente. Quel que fût le relief ou l’obstacle rencontré, le Canyon ne décélérait pas. Au contraire ! On a rarement vu un vélo, tous genres confondus, prendre autant de vitesse et ce, si facilement. À vrai dire, on est rarement allé si vite sur un ebike en descente ! Alors attention, car ça va vite, incroyablement vite. Votre vision et vos réflexes vont être mis à rude épreuve !

Un mot sur les capacités du Canyon en virage, car à un moment, ils se sont présentés. Il fallait alors freiner la bête. Et là, nous avons constaté que le Spectral:ON 8.0 avait du mal à ralentir! Certes, les vitesses atteintes étaient inhabituelles, mais quand même !

Pour être plus exact, les freins ne manquent pas de puissance. Il n’y a pas cette tendance du vélo à s’assoir et à se poser au freinage que l’on retrouve en général en VAE.  La roue arrière « lugeait » et elle a eu du mal à trouver le grip au freinage. Il fallait anticiper. Ensuite, il était temps de tourner, et là encore, tout ne s’est pas passé comme prévu. Car dans ces sections, le caractère agile du Canyon disparaît; l’inscription en virage se fait avec grande difficulté, le bike rechigne à s’inscrire en courbe.

L’effet gyroscopique de la roue de 29 à l’avant conjugué au format Plus du pneu arrière fait que l’ensemble se retrouve verrouillé sur un rail. Nous avons essayé de réduire la pression arrière pour aider et permettre à l’ensemble de survirer, mais la carcasse EXO du Maxxis n’est pas assez « rigide » pour digérer le traitement. Du coup, nous avons retourné les petits inconvénients en avantages grâce à l’utilisation abusive du frein arrière pour faire glisser et placer le train arrière en entrée de virage: ultra fun!

L’adage « C’est toujours l’arrière qui fait tourner » a pris tout son sens ici. Il faudra cependant faire preuve d’une bonne détermination, de physique et de technique pour passer cette phase transitoire. Un pilotage actif est requis, sinon, ce sera le tout-droit assuré. Enfin sur la trajectoire, le Canyon nous a offert un comportement parfait.

En raison de son train avant ultra précis et de son adhérence phénoménale, on a pris beaucoup d’angle en toute sécurité. D’autant que la rigidité a toujours été au rendez-vous. On sortait des virages tel un boulet de canon.

Le constat s’est révélé identique en bike-park. Le Canyon Spectral:ON 8.0 se régale dans les  virages relevés. Sur les sauts naturels ou artificiels, la suspension ne s’effondre pas au moindre appel, on a pris de la hauteur facilement. Le poids contenu et l’équilibre de l’ensemble permettent un placement facile en l’air. Tout cela se fait toujours dans un agréable silence de fonctionnement. D’ailleurs, aucun bruit mécanique suspect n’est apparu pendant toute la durée de notre essai. De retour sur des singles techniques et pentus, le Spectral:ON 8.0 s’est avéré plus à la peine : un cintre bas, une fourche qui a tendance à plonger, on a ressenti le transfert de masse sur l’avant ; encore une fois, ça poussait derrière.

Verdict

Le Canyon Spectral:ON 8.0 ne fait pas dans la demi-mesure. Au terme de cet essai de deux mois sur des terrains variés, nous pouvons dire qu’il revendique un côté mauvais élève en montée  pour afficher clairement un gros caractère de descendeur. La dose d’adrénaline qu’il procure à chacun de ses runs fait partie de cette forte personnalité.  Son identité pousse-au-crime trouvera preneur aux mains d’un pilote averti ayant une bonne expérience de la pratique et aguerri au système de vente par correspondance. Ce dernier devra faire preuve d’autorité pour emmener le Canyon et le faire briller à sa juste valeur. Cependant, un rider moyen pourra y trouver son compte grâce au confort distillé et au niveau d’adhérence rassurant procuré, mais attention aux débordements ! Son rapport qualité prix/équipement attractif est un vrai plus. Son terrain de jeu favori ? La moyenne montagne faite de singles naturels pas trop raides ou de pistes de mini-bike-park. Pas forcément à l’aise sur les longues distance, il se destine plutôt à des sorties courtes et dynamiques. Au final, Canyon propose ainsi un vélo plutôt atypique dans cette production pléthorique de all-mountain à assistance électrique qui cherchent tous à se ressembler.

Par Pierre Fluckiger. Photos Olivier Béart.

Plus d’infos: www.canyon.com

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