BAMS 2023 | Hard’n Marathon : passage à l’heure de printemps

Par Christophe Bortels -

  • Sport

BAMS 2023 | Hard’n Marathon : passage à l’heure de printemps

A un millier de kilomètres de la ferveur de Nove Mesto où avaient lieu les coupes du monde de XC et de marathon, le paisible hameau belge de Miavoye accueillait ce week-end la deuxième des sept manches du Belgian Ardennes Marathon Series 2023. Et après sa première édition l’année dernière, l’Hard’n Marathon avait choisi de se déplacer dans le calendrier, passant de fin juillet à la mi-mai. Un changement qui a permis aux marathoniens de profiter de belles conditions printanières avec des températures parfaites, une nature splendide mais aussi… un terrain plutôt humide. Reportage :

Si le QG de l’Hard’n Marathon n’a pas changé – c’est toujours le complexe sportif et associatif de Miavoye -, l’équipe organisatrice avait à coeur de modifier l’une ou l’autre petite chose après la première édition en 2022. La principale, c’est évidemment le changement de saison puisqu’après s’être disputée en plein milieu des vacances d’été, la course avait cette fois lieu au coeur du printemps. L’autre, c’est un réaménagement de la ligne de départ (désormais presque dans l’axe de la route empruntée en début de parcours)… mais aussi de l’arrivée comme on le verra plus tard !

Au départ justement, quelques absents de marque comme Sébastien Carabin ou Simon Grégoire, vainqueur ici l’année dernière, mais aussi pas mal de sérieux prétendants à la victoire : Joris Massaer, Thomas Sprengers, Kevin Van Hoovels ou encore Maxime Dony, pour n’en citer que quelques-uns.

La première vague du 105 km s’élance à 9h. Un quart d’heure plus tard, ce sera au tour du 85km, l’autre distance chronométrée du jour comptant elle aussi pour le classement BAMS. Trois randos étaient également proposées avec, au choix, 15, 35 ou 55 km à parcourir.

Tout ce beau monde est emmené par Maxime Dony alors que la tête de course en a terminé avec le premier kilomètre de route en légère montée – idéal pour éviter les bouchons en tout début d’épreuve – et entame la première portion de tout-terrain.

C’est ce même Maxime Dony que l’on retrouve seul en tête après une douzaine de kilomètres et les deux premières côtes du parcours.

L’écart creusé est déjà conséquent puisque les poursuivants – ici Thomas Sprengers, Joris Massaer et Owen Valcke – sont à près d’une minute du leader. Wim de Bruin est juste derrière ce trio, alors que Kevin van Hoovels est un peu plus loin.

Ça roule très vite en ce début de course et le peloton compact a laissé la place à une longue et morcelée procession de concurrents.

Pourtant, aux environs du KM 25, ça s’est regroupé en tête de course. Ils sont cinq : Joris Massaer, Wim de Bruin, Maxime Dony, Owen Valcke et Thomas Sprengers (juste derrière, non visible sur cette image).

Si le ciel est certes un peu bouché et le soleil bien timide pour l’instant, l’atmosphère a un petit quelque chose de magique et la nature est particulièrement luxuriante en ce milieu du mois de mai !

Mais qu’on ne s’y trompe pas, les pluies abondantes tombées en cours de semaine ont laissé des traces.

Portions boueuses et pierres glissantes vont corser les choses tout au long du parcours…

Après une petite quarantaine de bornes, les concurrents basculent sur l’autre rive de la Meuse. C’est là, moins d’un kilomètre plus loin, que les attend l’un des temps forts de cet Hard’n Marathon : le sentier des Cascatelles. Ce chemin, on le connaît bien pour l’avoir dévalé de nombreuses fois en enduro. Mais dans le sens de la montée, on va le voir, c’est tout de suite moins évident !

Les Cascatelles cachent bien leur jeu. Il faut avouer que c’est on ne peut plus bucolique au moment de quitter les bords de Meuse pour piquer à droite et aller chercher la pente…

Dès l’entame, les roches ralentissent la progression, mais on s’accroche, on pousse sur les pédales tout en navigant entre les obstacles.

Et puis rapidement vient LA marche, le genre qui ne se laisse franchir qu’avec de sacrées compétences de trialiste (et encore). Pas le choix, il faut porter/pousser/trainer le vélo tant bien que mal.

Derrière, les pourcentages sont toujours là, tout comme la boue qui fait patiner les pneus et les chaussures.

Ça passe, allez, on y croit… mais non.

Quelques dizaines de mètres plus loin, on retrouve ce très joli passage à gué dans un décor féérique. On en prend plein les yeux, mais on reste concentré, car ce n’est pas tout à fait la fin des difficultés.

Bon, nous on resterait bien là des heures, mais il est temps d’aller voir ce qu’il se passe en tête de course…

En attendant les premiers du 105 au KM 90, on voit passer le Français Arnaud Gillet, en route vers la victoire sur le 85 km.

Derrière par contre, ça va encore bouger puisque Jarne De Meyer (à gauche), alors 3e, va rejoindre puis dépasser Bram Cools (à droite) dans les derniers kilomètres pour aller chercher la 2e place de la « petite » distance du jour.

Et voilà la tête de course du 105 ! Si rien ne change, la victoire va se jouer entre Thomas Sprengers et Joris Massaer, seuls aux avant-postes.

En poursuite derrière le duo, Owen Valcke pointe à deux minutes et demie.

On vous le disait en début de reportage, la ligne de départ a été modifiée, mais aussi celle d’arrivée. Après une ultime descente rapide sur route, un quasi demi-tour à gauche envoie les concurrents vers une courte montée herbeuse en haut de laquelle s’arrête le chrono. Un peu cruel, mais intéressant…

On attend avec impatience un éventuel sprint en côte pour la victoire, mais non : Thomas Sprengers se présente seul, et remporte cette 2e édition de l’Hard’n Marathon en 4h14, à une vitesse moyenne de pratiquement 25 km/h.

L’autre surprise, c’est que Joris Massaer a été rejoint par Owen Valcke ! Ce dernier lance une attaque tranchante dès le pied de la butte, et Massaer renonce assez rapidement, se contentant de la 3e place tout de même synonyme de victoire en Master 1.

On aura l’explication juste après l’arrivée : victime d’une crevaison, Joris Massaer a été  contraint de mettre des mèches pour terminer la course.

Aux 4e et 5e places, on retrouve Wim de Bruin (à gauche) et André Resende (à droite).

Le top 10 scratch est complété par Robin Ferket (6e et vainqueur chez les espoirs, à gauche), Stijn Van Boxstael (7e, au milieu), Kevin van Hoovels (8e, à droite), Mart Hofmans (9e) et Jelto Veroft (10e). Maxime Dony a quant à lui abandonné après la mi-course.

C’est Arne Broekmans qui décroche la victoire en Master 2 alors que Rony Vandael fait de même en Master 3.

Joyce Vanderbeken est la femme la mieux placée au scratch (77e) sur le 105 km et s’impose logiquement chez les Dames devant Kim Van De Putte et Blanche Flémal. On notera aussi la victoire de Danae Stroubouli sur le 85 km devant Kimberly Peeters et Jolijn Hoosbeek.

Les leaders du classement BAMS après les deux premières manches de la saison : Joris Massaer (Master 1), Kimberly Peeters (Dames Elites), Joyce Vanderbeken (Dames Masters), Luc Koning (Master 3), Thomas Sprengers (Elites), Robin Ferket (Espoirs) et John Soenen (Master 2).

Rendez-vous le dimanche 28 mai à La Reid pour l’Ardennes Trophy, 3e manche du BAMS 2023 !

Résultats complets sur Chronorace

Calendrier BAMS 2023 :

  • 10/04 : La Hallonienne – Grand-Halleux (75 km)
  • 14/05 : Hard’n Marathon – Miavoye (85 & 100 km)
  • 28/05 : Ardennes Trophy – La Reid (65 & 95 km)
  • 18/06 : Raid des Hautes Fagnes – Malmedy (65, 90 & 115 km)
  • 20/08 : La Chouffe Marathon – Achouffe (65 & 95 km)
  • 10/09 : Grand Raid Godefroy – Bouillon (70, 90 & 120 km)
  • 17/09 : Raid Bocq – Godinne (70 & 100km)

ParChristophe Bortels