Roc d’Azur 2022 : nos trouvailles dans les allées du salon

Par Léo Kervran -

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Roc d’Azur 2022 : nos trouvailles dans les allées du salon

Si le Roc d’Azur s’est d’abord fait connaître pour ses parcours, en version course ou randonnée, cela fait bien longtemps que son salon est également devenu un incontournable. Cela fait maintenant quelques temps que les marques n’y dévoilent plus de nouveautés, mais il y a encore de belles choses à voir et cette année n’a pas fait exception ! Vous n’étiez pas sur place ? On vous emmène avec nous dans les allées du salon :

Specialized

Specialized avait vu les choses en grand pour fêter son retour sur le Roc, après avoir fait l’impasse l’année dernière. Sur le gigantesque stand très ouvert se mêlaient pièces de collections, petites mises en scène autour de certains modèles et vélos des athlètes avec en point d’orgue le Demo de Loïc Bruni, champion du monde aux Gets.

A côté, on pouvait admirer l’Epic de Jordan Sarrou (vainqueur sur l’épreuve reine le dimanche) et l’Enduro de Kévin Miquel, sur le podium en EWS à Crans-Montana un peu plus tôt dans la saison.

La comparaison avec le FSR Comp de 1998 a de quoi faire sourire… Que d’évolutions !

Plutôt aventurier des villes ou aventurier des champs ?

Santa Cruz

Dans le stand d’en face, chez Santa Cruz, on était accueillis par le V10 du jeune prodige Jackson Goldstone, vainqueur cette année du classement général de la coupe du monde Juniors et de la RedBull Hardline.

Toutefois, le fabricant californien mettait aussi et surtout en avant sa marque de roues Reserve. Lancée en 2017 avec la volonté de proposer des roues DH/enduro en carbone adaptées aux besoins des pilotes Santa Cruz, Reserve a depuis bien grandi et propose désormais une gamme complète qui couvre le XC, le gravel et s’étend même jusqu’à la route avec des modèles qu’on retrouve sur les machines Cervélo.

Bonne nouvelle, ces roues seront très prochainement accessibles à tous ! Uniquement proposée en première monte chez certaines marques du groupe Pon, Reserve prend désormais la direction de l’aftermarket et les roues seront bientôt disponibles à la vente. Plus d’informations sur reservewheels.com.

Lapierre

Il y avait des choses à voir chez Lapierre sur ce Roc d’Azur ! D’abord, le vélo d’Isabeau Courdurier dans la version qui l’a accompagnée la majorité de la saison, jusqu’à la finale à Loudenvielle.

Ensuite (et surtout ?), une mystérieuse boîte aux parois floutées…

Qui cachait un vélo, et pas des moindres ! Quatre petits trous chacun de la taille d’une pièce de monnaie permettaient d’apercevoir ce qui se cachait à l’intérieur et on devine les câbles d’un moteur électrique ainsi que le port de charge du moteur Fazua reconnaissable à son petit logo. Côté suspension, la fourche est sans nul doute une RockShox Pike Ultimate vu le débattement et la couleur. Le prochain eZesty ?

Scott

Vélo d’athlète encore, chez Scott c’était le Gambler de Marine Cabirou qui était à l’honneur. En convalescence la plus grande partie de l’année, la française n’a pas pu défendre son titre au général de 2021 mais on espère la retrouver au meilleur de sa forme l’année prochaine !

Cannondale

Chez Cannondale, on mettait en avant… un carton. La marque a récemment revu tout l’emballage de ses vélos pour se débarrasser des éléments jetables en plastique et elle en est plutôt fière. D’autres ont déjà suivi la même démarche, à l’image de Mondraker, mais on ne peut qu’encourager ce genre d’initiatives.

Ce n’est pas du VTT mais impossible de passer sous silence ce SuperSix Evo de l’équipe EF-Rapha, dans sa spectaculaire édition en collaboration avec Palace pour le Tour de France 2022. 4 999 € le cadre pour cette édition limitée, et elle déjà épuisée !

BMC

Chez BMC, on exposait évidemment la nouvelle famille Fourstroke, dévoilée officiellement la veille de l’ouverture du salon (lire Test nouveauté | BMC Fourstroke 01 & Fourstroke LT : the fight club).

Scor

A quelques mètres de là, chez la marque soeur Scor, on présentait les nouveaux coloris des modèles sans assistance électrique. Aucun changement technique à signaler en dehors de ça, mais on nous a laissé entendre qu’il pourrait y avoir des nouveautés courant 2023… En attendant, vous pouvez toujours (re)lire notre essai du 4060 LT : Test | Scor 4060 LT GX : avec les félicitations du jury

Hutchinson

Difficile de savoir où donner de la tête chez Hutchinson, tant les athlètes sponsorisés par la marque ont joué le jeu sur ce Roc d’Azur.

On pouvait ainsi découvrir le Rossignol « Super-Heretic » (un hommage aux mythiques skis Super Virage des années 1980) de Morgane Jonnier et le Lapierre Spicy « Trophée des Nations » d’Isabeau Courdurier côté enduro…

Ou le BH Lynx Race de Julia Grégoire (BH-Wallonie) et le Rockrider Race 900 de Joshua Dubau côté XC.

Et si William Robert n’a pas pu se séparer de son vélo, le freerideur français a fait don d’un de ses casques !

Rossignol

Chez Rossignol, le Super-Heretic était à nouveau là avec les fameux Super Virage à ses côtés.

La marque dévoilait aussi une idée sympathique, transversale à ses différentes activités : réutiliser de mauvais topsheets de ski (la feuille le plus souvent en plastique qui protège et décore le ski), avec des erreurs d’impressions par exemple, pour en faire des garde-boue !

Toujours sur le sujet vélo et ski, la marque comptait évidemment sur son stand un e-bike équipé pour les approches. Quand on sait que le transport représente la plus grande partie de la pollution pour les sports d’hiver et que même en ski de rando, on n’y échappe pas, l’idée n’est pas dénuée de sens.

Sunn

On continue chez les marques françaises avec Sunn, qui mettait en avant ses nouveaux Kern (lire Nouveauté 2023 | Sunn Kern, Charger & Rage : trois pour le prix d’un !). Aux côtés du modèle vert que nous avions déjà eu l’occasion de photographier se trouvait une superbe finition chromée qui ne manquait pas de faire tourner les têtes !

SR Suntour

Stand particulièrement fourni chez SR Suntour. La marque présentait de nombreux modèles encore peu vus jusqu’à présent, comme sa fourche de gravel…

A l’autre extrémité du spectre, la RUX 38 de DH en version 29″, sur un tout aussi rare Orange 279…

Ou encore la nouvelle Durolux 38 d’enduro/e-bike, accompagnée de l’amortisseur TriAir 2.

Côté athlètes, le Scott Ransom d’Hugo Pigeon (Scott Sr Suntour Enduro Team) trônait en bonne place. Petite particularité de celui-ci, un blocage électronique imaginé et fabriqué par le mécano de l’équipe Ludovic Gauthier.

Hope

Hope était venu les mains pleines avec ses pédales automatiques Union, la dernière génération de ses leviers (Tech 4) présentée plus tôt dans l’année et surtout le HB.916, son cadre d’enduro.

Voilà un solide prétendant au concours officieux de plus beau vélo du salon…

Haibike

Chez Haibike, l’e-bike léger Lyke faisait sa première sortie en public après sa présentation en septembre. Nous devrions bientôt en avoir en test !

Pass’Portes du Soleil

Surprise sur le stand de la Pass’Portes ! L’évènement, qui se tiendra en 2023 du 23 au 25 juin avec un salon à Morzine, annonçait l’arrivée de nouveaux parcours gravel. Plus d’informations bientôt !

Giant

Chez Giant, on a pris le contre-pied des nouveautés avec… une exposition de modèles de collection !

Cadex (qui vit désormais une nouvelle vie dans le monde du triathlon) ou Giant, rigide ou suspendu, il y en avait pour tous les goûts.

Duke

Entre deux vélos d’athlètes (le BMC Fourstroke ancienne génération de Filippo Colombo et le Commencal Supreme DH V5 du champion de France Antoine Vidal), Duke dévoilait deux nouveaux modèles de jante.

Avec une largeur interne de 23 mm et 4 hauteurs différentes (36, 42, 48 et 56 mm), les Baccara X jouent à la fois sur les tableaux de la route et du gravel. Elles peuvent accueillir des pneus de 28 à 50 mm de section et le poids va de 345 à 420 g par jante, selon la hauteur.

Côté VTT, les jantes haut de gamme de XC Lucky Jack arrivent à leur 4e génération. Pour ces Lucky Jack SLS4, Duke a travaillé sur les fibres de carbone utilisées ce qui leur a permis de gagner encore du poids (30 g par jante) tout en améliorant la résistance à l’impact.

Lee Cougan

Lee Cougan, marque née aux Etats-Unis d’Amérique à la fin des années 1970 et passée sous pavillon italien il y a une dizaine d’années, était présente pour la première fois sur ce Roc d’Azur.

Si la marque couvre toutes les disciplines du VTT, son cœur penche un peu plus du côté du XC et mettait logiquement en avant des machines à petit débattement. D’un côté, un tout-suspendu relativement classique baptisé Crossfire…

… et de l’autre, un intrigant hybride qui répond au nom de Rampage Innova. Le Rampage, c’est le semi-rigide de Lee Cougan mais ici, la marque lui a adjoint un système très particulier qui offre 30 mm de débattement à la roue arrière.

Les bases font office de ressort, la lame devant le tube de selle guide l’ensemble et deux pistons coulissent dans les haubans pour faire office de contrôle de la compression et du rebond. Le réglage est choisi à la commande et pour une centaine d’euros, il est possible d’acheter un deuxième kit.

FSA

Que serait un salon comme le Roc sans quelques OVNI ? Sur le stand FSA, nous avons croisé le chemin de cet insolite Vent Frontier, un e-gravel tout-suspendu (oui, vous avez bien lu) avec moteur FSA HM 1.0 dans la roue arrière et batterie intégrée de 250 Wh. On en oublierait presque la tige de selle télescopique…

Baam

Du côté de Mohawk’s, le distributeur français de marques telles qu’Open, Pivot, Enve ou 3T, on avait laissé une place de choix à Baam, la petite marque maison de gravel en acier. Un essai est prévu, rendez-vous dans quelques temps pour l’article complet !

Madnes

Jolie surprise chez Madnes, petite artisan français que nous avions découvert ici même l’année dernière. La marque avait son propre stand pour la première fois et deux nouveaux vélos attendaient les visiteurs.

L’Atlas est la déclinaison 29″ du Stellar d’enduro. La géométrie (longueur des bases, de la douille de direction) et le débattement (10 mm de moins, donc 160 mm devant et 150 mm derrière) ont dû être légèrement revus pour s’accommoder des grandes roues mais en dehors de cela, les deux vélos sont presque identiques.

Le Nova est lui un vélo de trail, en 29″ également mais avec un débattement arrière de 120 ou 130 mm. A l’avant, Madnes recommande de monter une fourche de 120 à 140 mm. De quoi offrir de nombreuses options suivant son terrain et ses préférences !

Hayes / Manitou / Reynolds

Encore des vélos d’athlètes chez Hayes, avec le Rockrider Race 900 de Romain Seigle et surtout le Gamux de DH, qu’on a déjà pu apercevoir sur les coupes du monde cette année.

Particularité de ce vélo, le cadre est entièrement usiné. Il n’y a pas une seule soudure sur le cadre ! Si cela ne vient pas sans contraintes (comme le fait de devoir partir d’un bloc d’aluminium de 140 kg), la marque assure que cela a des avantages certains dans le comportement du vélo, notamment au niveau du grip.

En dehors de cela, on pouvait découvrir les « éco-systèmes » gravel et XC du groupe, avec les composants des différentes marques.

Vaast

Aluminium ? Non ! Acier ? Sûrement pas ! Titane, alors ? Encore loupé ! Ce cadre du fabricant américain Vaast est en magnésium.

Ce matériau lui permet d’être plus léger, plus résistant, et d’offrir une meilleure absorption des chocs que le reste des alliages. Mais pourquoi alors n’est-il pas plus utilisé ? Il se trouve que le magnésium est aussi très sensible à la corrosion, ce qui n’est pas idéal pour un sport outdoor…

Vaast a donc trouvé une solution qui consiste à faire tremper ses cadres dans des bains EPO (dépôt électrolyte) afin de les protéger. Pour le reste, le Vaast A/1 sera disponible dans 3 versions d’ici la fin de l’année 2022 avec des tarifs allant de 2 300 € à 3 000 €.

Camelbak

Votre poche à eau est sûrement plus vieille que votre premier enfant et vous ne voyez aucune raison de la changer ? Camelbak pourrait vous faire changer d’avis avec ce nouveau modèle. La Fusion, de son nom, change complètement de système de fermeture pour adopter une glissière plus sécurisée.

Selon la marque, celle-ci a l’avantage d’être plus pratique tant pour la remplir que pour son nettoyage. Elle est également doté d’une face arrière renforcée afin de maintenir sa forme au fur et à mesure qu’elle se vide. Différentes contenances, de 2 L à 10 L, sont proposées par la marque pour un fourchette de prix allant de 54 € à 99 €.

Thok

Nous vous avons déjà parlé de la marque italienne spécialisée dans l’e-bike, Thok, lors de notre prise en main du MIG-RR. Depuis, Thok a présenté le TK01 R, un modèle orienté enduro. On remarque toutefois que l’avant du vélo est relativement court et la géométrie ne paraît pas des plus modernes : angle de direction à 64,5°, reach à 439 mm en taille M, angle de tube de selle à 75,5°.

Le TK01 R est équipé d’une Rockshox Zeb en 170mm de débattement à l’avant et d’un Super Deluxe en 170mm également à l’arrière. L’assistance est assurée par Shimano avec son moteur EP8 et une batterie de 630 Wh. Côté transmission, on retrouve un groupe Deore XT 12 vitesses de chez Shimano également. Le vélo est disponible directement sur le site de la marque au prix de 6 890 €. Une livrée exclusive « backyard green », limitée à 100 exemplaires et imaginée par Aldo Drudi, designer célèbre pour ses créations sur les casques de Valentino Rossi, vient tout juste d’être proposée à la vente par la marque italienne.

Raymon

Tout comme Husqvarna, la marque autrichienne Raymon appartient au puissant groupe Pierer. En plus de ses vélos à assistance électrique au rapport qualité/équipement/prix bien affûté, on a appris à l’occasion du Roc d’Azur que son offre va aussi s’étendre aux vélos classiques, sans assistance.

Parmi la gamme qui va des vélos enfants jusqu’aux enduros en passant par les semi-rigides, nous avons remarqué ce modèle FullRay 170 10.0 doté d’un cadre tout carbone, d’une suspension de type 4Bar Linkage en 165mm à l’arrière, d’un groupe Sram GX Eagle et d’une fourche RockShox Domain en 170mm de débattement pour un prix de 4899€.

Zéfal

La marque française présente deux nouvelles pompes. L’une (à l’avant plan) est destinée au VTT et l’autre (derrière) au gravel. Mises côte à côte, on constate que la version VTT est plus volumineuse pour permettre le gonflage facile de pneus plus gros, alors que la version gravel est plus compacte et légère.

Toutes les deux sont en métal et dotées d’un flexible qui sort du corps de la pompe pour éviter d’abîmer la valve lors d’un gonflage et pour faciliter la vie de l’utilisateur.

Nouveau petit accessoire original aussi : une « laisse » à enrouleur qui se fixe sous la selle afin d’aider un enfant en côte ou un partenaire de sortie en le tractant. Attention pour les adultes, le poids est limité à 90kg.

Enfin, Zéfal a également revu en profondeur son offre de bagagerie, dont voici un petit aperçu. Nous aurons l’occasion de vous en reparler très bientôt !

Woom

On termine avec Woom, marque autrichienne spécialisée dans les vélos enfant encore peu connue dans nos contrées mais (très) solidement installée sur le marché germanophone.

Née il y a 10 ans, Woom propose des vélos légers (9,5 kg pour le 26″) et intelligemment conçus. Ainsi, la plupart de ses modèles sont équipés d’une fourche rigide mais de vrais pneus à gros volume et lorsqu’une fourche suspendue est proposée (sur le modèle 26″), il s’agit d’un modèle maison développé spécialement pour les petits pneus.

Sur le stand, on pouvait aussi découvrir d’insolites vélos cargo version miniature. Disponibles en 3 tailles de roues (26″/20″, 24″/16″ ou 20″/14″), ils peuvent accepter une charge de 15 kg.

C’est fini pour cette année ! On vous donne rendez-vous l’année prochaine et si vous souhaitez en lire plus sur ce Roc d’Azur 2022, vous pouvez retrouver tous nos articles sur cette page.

ParLéo Kervran