Prise en main | Grimentz-Verbier : 90km et 3300m de D+ au guidon du BMC Trailfox AMP

Par Olivier Béart -

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Prise en main | Grimentz-Verbier : 90km et 3300m de D+ au guidon du BMC Trailfox AMP

Quoi de mieux pour un premier test du nouveau BMC Trailfox AMP que de se rendre sur ses terres natales dans les Alpes Suisses. Au départ de Grimentz, nous avons pris la direction de Verbier en prenant à rebrousse-poil les traces du fameux Grand Raid ainsi qu’une belle poignée de sentiers connus des seuls locaux. 90km, 3300m de dénivelé, deux batteries et pas mal de sueur plus tard, nous avons de quoi vous livrer quelques premières bonnes impressions au guidon du premier vélo électrique de la marque suisse. Découverte :

Il est 8h, le magnifique petit village de Grimentz s’éveille à peine. Avec ses vieux chalets en bois dont certains datent parfois du 16e siècle, il est un des seuls à être encore aussi bien conservé. Entièrement faits de bois, la plupart des ensembles de ce type ont brûlé au cours de l’histoire et n’ont pas survécu aux affres du temps.

Pour nous, c’est plutot de haute technologie dont il s’agit avec le BMC Trailfox AMP et son cadre en carbone spectaculaire. Pour ce test, une flotte de plus de 20 vélos en version Limited attend les journalistes invités pour la présentation, dont Vojo. A 12000€ le morceau, cela s’apparente à un remake fromage/viande séchée de 100000$ au soleil ! Mais rassurez-vous, il existe des versions (un peu) plus accessibles (dès 6999€) même si on est clairement face à un ebike haut de gamme.

Après un petit déjeuner copieux dans les agréables chalets « Les Rahas » en compagnie de l’équipe BMC et du pilote maison Ludo May, il est temps de procéder aux réglages de l’engin.

Faisons connaissance

Si pour la fourche, on est en terrain connu avec la Fox 36 Fit4, l’amortisseur Cane Creek DB Inline nous a demandé plus de temps pour arriver à un réglage optimal. Pression, compression et rebond haute/basse vitesses : cela fait beaucoup de paramètres à appréhender et très honnêtement on se demande s’il y a une réelle plus-value par rapport aux Fox Float montés sur les deux autres modèles de la gamme (le Cane Creek n’est monté que sur le LTD)

Une fois que toute la troupe est prête, il est temps de se mettre en route car la journée va être longue. Dans les ruelles du centre du village, on avance à pas de loup. C’est l’occasion de manipuler un peu les modes offerts par le moteur Shimano. Eco convient parfaitement ici, mais il va vite se montrer un peu faiblard par la suite. En Trail, c’est la main de fer dans un gant de velours. On adore ! Par contre, en Boost, c’est la main de fer tout court qui vous colle des baffes. Et à part pour jouer de temps en temps, c’est too much.

Le début de notre tracé nous emmène sur de jolis petits chemins alpestres sans grande difficulté. L’occasion de voir que même si le BMC Trailfox AMP a été conçu par la marque comme un engin pointu et sportif, il sait se montrer docile si on souhaite simplement cruiser à faible allure à son guidon. La position est très équilibrée et malgré un reach plutôt long (445mm en taille M), la perception n’a rien d’extrême. La fourche se montre d’emblée confortable, alors que l’arrière va demander encore d’affiner les réglages pour donner le meilleur de lui-même.

Quand on s’enfonce dans la forêt, l’ambiance se fait plus humide. Les nuages s’accrochent à la montagne et même si du soleil est annoncé pour toutes la journée, les pluies de la nuit ont ici laissé des traces. Le sol est humide, les cailloux et les racines glissantes. Un véritable piège, surtout en ebike vu le poids de l’engin, difficile à rattraper quand on part à la faute. Pas toujours facile non plus de délester les roues pour sauter au-dessus des obstacles.

Heureusement, on commence plutôt soft quand on s’enfonce dans les premiers singletracks, avec de magnifiques sentiers qui longent les bisses, ces petits canaux d’irrigation typiques du Valais et qui récupèrent l’eau des torrents pour l’acheminer vers les villages. Dans les petits virages, le BMC Trailfox AMP se montre facile et joueur. Il n’a rien d’une péniche et c’est tant mieux !

Racines et pierres glissantes de bon matin

Cette fois, on rentre vraiment dans le vif du sujet. Fini le tourisme, il est temps de se réveiller, d’ouvrir grand les yeux et de faire chauffer les muscles… tant des jambes que des bras. A flanc de pente, ce sentier bien technique permet de tester l’agilité du vélo à basse vitesse. Et là, je dois bien vous avouer que j’ai mis un peu de temps à trouver le mode d’emploi. Au départ, le vélo rebondit un peu partout, j’ai du mal à trouver le grip et je ne sais plus qui de la machine ou du pilote décide de la trajectoire. Par contre, le moteur Shimano placé en Eco fait preuve d’une remarquable discrétion en n’apportant qu’un petit coup de pouce quand il le faut mais sans accentuer les glissades.

C’est typiquement le genre de sentier où un vélo classique léger gardera toujours l’avantage

Profitant de la crevaison d’un confrère, je me penche une nouvelle fois sur les réglages de l’amortisseur, j’enlève 5psi dans la fourche, je baisse la pression des pneus à 1 bar tout pile et c’est reparti sur de meilleures bases. Oui, le cadre en carbone est très rigide et les roues DT Swiss en carbone, elles aussi, ne le sont pas moins malgré leurs jantes de 30mm de large. Mais cette fois, je sens que je reprends le dessus, même si c’est typiquement le genre de sentier où un vélo classique léger gardera toujours l’avantage par rapport à un gros bébé de plus de 20kg.

Sans transition, on attaque une descente raide aux multiples virages en épingles. Le sol souple mais accrocheur est cette fois complètement à l’avantage du vélo. Je retrouve le sourire en me jetant d’un virage à l’autre. Ici, le poids s’oublie et la rigidité du vélo facilite les placements. La géométrie fait aussi des merveilles, mêlant une stabilité redoutable dans les portions droites avec une remarquable aisance dans les portions étroites et serrées où il faut tourner dans un mouchoir de poche.

Après cette première longue et belle dégringolade, il est temps de grimper sérieusement. Sur la route, l’assistance fait merveille, même si dans les forts pourcentages, j’ai tendance à trouver le mode Eco un peu faiblard. J’aurais aimé pouvoir augmenter un peu la puissance délivrée via l’application e-tubes de Shimano mais ce n’est pas (encore) possible. Pour l’instant, si on ne veut pas s’épuiser, on est donc obligé de passer en mode Trail si la route s’élève fort, même pour cruiser en discutant avec les collègues.

Par contre, quand on attaque de gros pourcentages, nous avons réellement apprécié le duo Shimano Steps/BMC Trailfox AMP. Avec son avant long, le vélo est plaqué au sol mais il garde une maniabilité qui permet de placer la roue au millimètre, alors que le couple moteur généreux vous pousse avec force et délicatesse histoire de dominer la pente sans perte d’adhérence.

Le mode « Walk » est aussi très convaincant car facile à activer (il suffit de pousser 2s sur la commande gauche) et réellement efficace… même si parfois il faut tout de même porter le vélo ! Et même si le BMC est relativement léger pour un e-bike, 20kg sur le dos, ce n’est pas vraiment une partie de plaisir.

Arrêt au stand

Après 35 bornes, place au ravitaillement. Toute l’équipe BMC nous attend au bord d’une route dans un petit village perché.

De là haut, la vue est sublime. Pendant que Jérémie Reuiller, le photographe de ce trip, s’en donne à coeur-joie et shoote à tout va, j’en profite pour me reposer un peu à l’écart en attendant mon tour pour changer de batterie. Car même si le vélo électrique est bien une manière assistée de faire du vélo, il ne faut pas croire qu’on ne se donne pas physiquement et que c’est de tout repos !

L’équipe BMC est aux petits soins, Denis et Mélanie en tête. La logistique est impressionnante, avec une camionnette pleine de batteries pour nous permettre de continuer le trip. Pour ma part, je n’ai consommé que deux barrettes sur les 5, mais vu le dénivelé qui nous attend encore, c’est plus sage de changer. Une opération facile qui nécessite tout de même d’avoir une clé antivol avec soi. Attention aux distraits !

J’en profite aussi pour discuter avec Ben Hillsdon de chez Shimano. Je lui parle de mon souhait de pouvoir adapter les modes d’assistance à mes préférences via l’app ; alors que mon confrère Francis Cebedo de MTBR s’inquiète du changement de vitesses avec le Di2 lorsque la batterie est vide. « Pas d’inquiétude : il vous reste 200 changements de vitesses après que l’assistance se soit coupée lorsque la batterie est vide. Il y a une réserve ». Ouf.

Le plus beau single du Valais

Je ne le sais pas encore, mais dans quelques instants, je vais vivre un moment intense. Un de ceux qui marque notre vie de vttiste.

Cette colline n’a l’air de rien, mais elle renferme tout simplement un des plus beaux singletracks que j’ai eu l’occasion de rouler dans ma vie de vttiste. L’étroite trace serpente d’abord à nu entre d’énormes pierres, avant de s’enfoncer dans la forêt pour une série interminable d’épingles naturelles.

Dans la roue de l’Américain Travis Engel, j’attaque sans retenue, je tente de le passer à l’occasion de quelques dédoublements du sentier, sans succès car le gaillard est tenace et a un sacré coup de guidon ! En bas, tout le monde rit aux éclats, se tape dans les mains, exulte en racontant les anecdotes de la descente. Voilà un pur moment de vtt et de convivialité !

Ici, le moteur ne nous a pas vraiment aidés, et c’est tant mieux car nous avons tout simplement eu l’impression d’être au guidon d’un vtt. Bien sûr, on sent un peu le poids, mais le BMC Trailfox AMP est complètement dans son élément. Sa rigidité naturelle impose de bien tenir la machine et sa géométrie plutôt typée de savoir jeter un vélo pour le faire tourner, mais quel plaisir et quelle machine ! La Fox 36 fonctionne à merveille et se montre d’une précision sans faille, alors que les roues carbone sont ici un atout intéressant tout comme le pneu arrière Maxxis Rekon qui offre de la traction mais qui drifte facilement quand on bloque l’arrière.

Dans les descentes et les portions tendues, pas besoin de couper le moteur. Même en mode intermédiaire, il n’occasionne pas de ruades impromptues simplement parce qu’on change de point d’appui. Il sait se faire discret quand on n’a pas besoin de lui et c’est tant mieux. Quand on dépasse les 25km/h, la coupure n’est pas trop violente non plus. Pour le coup, Shimano a bien fait cela et c’est plus subtil que ce qu’on rencontre chez Bosch (hors mise à jour e-mtb que je n’ai pas encore testée) sans toutefois atteindre la perfection du Specialized Levo en la matière, même si le moteur de ce dernier a clairement moins de pêche.

Inertie de groupe et itinéraire bis

On connaît tous la fameuse inertie de groupe quand on sort entre potes. Dire qu’elle n’existe pas en vtt électrique serait malhonnête. La preuve, après une grosse ascension où on a un peu « tapé dans le moteur » (autant musculaire qu’électrique) avec quelques confrères et membres du staff BMC, on a le temps de prendre un petit café en terrasse en attendant le reste du groupe.

Néanmoins, cette sortie est l’occasion de voir que les temps d’attente sont réduits et que l’assistance permet de niveler les différences entre bikers au sein d’un groupe. La convivialité y gagne franchement et des sorties impossibles à faire avec un vélo classique car elles auraient tendance à étirer trop un groupe hétérogène, deviennent tout à coup très envisageables.

Autre atout dont cette sortie nous a permis de nous rendre compte, c’est que le vtt électrique permet de faire face aux imprévus avec plus de sérénité.

Pendant près de 3km, il va falloir monter un sentier qui n’a rien de technique mais hyper raide

Une route coupée pour travaux d’asphaltage : il faut trouver un plan B ! Alex Moos consulte sa carte et trouve un chemin… droit dans la pente ! Pendant près de 3km, il va falloir monter un sentier qui n’a rien de technique mais hyper raide. Avec déjà plus de 50 bornes et 2000m de d+ dans les jambes, voilà qui aurait pu se transformer en un véritable enfer obligeant à porter le vélo pendant quasiment 1h.

Au lieu de cela, on ne va pas dire que c’était une simple formalité, mais le moment est vite passé, sans casser le groupe et en continuant à discuter entre potes. Seuls quelques moteurs Shimano viennent troubler la fête en ayant quelques bugs passagers (coupure de contact, petits bugs entraînant une interruption de l’assistance) mais tous finissent par repartir après une extinction/ré-allumage. Espérons que les versions de production corrigeront cela.

La dernière « ligne droite »

Ca commence doucement à sentir l’écurie ! Nous approchons de Nendaz et de l’ascension finale de notre trip pour rejoindre Verbier. Les marquages du Grand Raid sont partout, preuve de l’importance de l’épreuve dans la région.

Après cette portion, Alex Moos et notre confrère Amaël Donnet de Vélo Vert, régionaux de l’étape, proposent une petite boucle supplémentaire pour ceux qui veulent. Au menu, une nouvelle belle descente en épingles, mais aussi une remontée supplémentaire sur route que seuls ceux qui ont encore 2 barres peuvent se permettre. Avec mon poids plume et mes restes d’entraînement du Cape Epic, j’ai la chance d’avoir encore assez de réserve. Dans la remontée, on se tire la bourre avec Amaël et on « fume » ce qu’il reste des 500Wh en finissant au sprint au ravito.

On vient de changer une deuxième fois de batterie, mais pas pour en récupérer une nouvelle. On reprend une de celles laissées au premier ravitaillement, avec 3 barres… ou plutôt 2,5 dans mon cas, mais ça je ne le saurai qu’après quelques kilomètres. Verbier est de l’autre côté de la montagne, mais il reste une quinzaine de bornes et 700m de D+ à se farcir.

L’ascension est régulière et sur chemin large mais le ciel se couvre et on n’a pas trop envie de trainer, au risque de se faire rincer. Avec quelques confrères et le boss de BMC, on commence doucement à se taquiner et à placer de petites attaques. Le BMC Trailfox AMP répond franchement bien, de par son moteur, mais aussi grâce à son absence de pompage et à son cadre très dynamique pour un ebike. Un véritable pousse au crime !

A mi-pente, on se retrouve à quatre avec Alex Moos, Balz Weber (ancien champion du Monde U23 reconverti au journalisme) et le boss de chez BMC. On en remet tous couche après couche et si, à moteur égal, le physique permet encore de faire la différence, quand la batterie est vide, c’est une autre histoire ! D’habitude plutôt fin dans ma gestion des batteries, ici, j’ai joué et j’ai perdu, ce sera trop court pour arriver au-dessus et je ne dois mon salut qu’à mon confrère espagnol Esteve qui me tracte sur la fin de l’ascension.

Ca y est, c’est officiel, il pleut, et il n’y a pas que ma batterie qui est vide. Les 2 kilomètres d’ascension sans moteur avant que mon sauveur arrive n’ont pas été si difficiles que cela, mais la journée a été épuisante. Sans qu’on s’en rende toujours compte, le poids du vélo électrique fait énormément travailler le haut du corps et je me sens plus fatigué qu’après certains marathons bouclés sur un XC bien léger.

Plus que quelques kilomètres de plat et on voit le bout du tunnel (ici littéralement avec ce passage sous la roche sur les hauteurs de Verbier, que les participants du Grand Raid connaissent bien). Même sans moteur, le BMC Trailfox AMP roule vraiment bien ! Il n’y a pas de frottements sur le moteur Shimano et le plateau de 34 dents avec la cassette 11/46 permettent de grimper sans trop de mal les derniers petits coups de cul au programme. J’apprécie aussi le confort du vélo, qui sait se transformer en petit sofa quand le pilote n’a plus envie de se lever et de faire jouer le corps à chaque obstacle.

Après 90,5km et une dernière descente de piste rouge du bike-park, cette longue journée se termine ! Le repas à « La Marmotte » est plus qu’appréciable et très apprécié, tout comme notre magnifique chambre dans l’hôtel W, un des plus beaux de la station. On fait aussi le point sur l’autonomie et, avec deux batteries utilisées pour les 90km, Shimano est dans la bonne moyenne dans la mesure où nous avons vraiment exploité toutes les possibilités de la machine. Cependant, c’est sans doute le point où, avec le poids, il nous semble y avoir encore le plus de progrès à faire. Mais ce n’est ni propre à BMC, ni à Shimano.

Bonus : un petit tour au bike park !

Le lendemain, juste avant notre départ, nous profitons du magnifique ciel bleu pour rejoindre les pistes permanentes du bike-park de Verbier. Les remontées mécaniques sont encore fermées, mais qu’importe, le moteur va nous permettre de rejoindre le sommet sans (trop) d’effort et surtout dans un timing compatible avec le départ de notre train en gare de Martigny.

Une fois en haut, nous en profitons pour « rentrer » plus dans le BMC Trailfox et tenter de voir ses limites. Sur les petits singles alpins, il fait merveille et on sent que c’est vraiment pour cela qu’il a été conçu, avec notamment une agilité remarquable pour un ebike. Seule la tige de selle Race Face nous agace car les soucis que nous avions identifiés lors de notre test ne sont pas encore complètement réglés. Et la commande du moteur Shimano empêche aussi d’utiliser une commande « 1X » sous le cintre.

Quand on attaque les pistes rouges du bike-park, le vélo ne démérite pas ! Sa géométrie agressive fait merveille et on s’amuse sans arrière-pensée. Le jeter dans les virages relevés ne pose aucun souci, tout comme les petits sauts (on ne parle pas de gros gaps bien entendu). Les freins Shimano Saint son inépuisables, les pneus accrochent fort, les roues DT carbone ne bronchent pas et la Fox 36 assure.

Seule la suspension arrière pourrait-être un poil plus souple dans ces circonstances particulières, et ce n’est pas une question de pression ni d’amortisseur mais simplement de philosophie du vélo qui, s’il sait se montrer à l’aise sur des pistes permanentes, n’a pas non plus été conçu comme un vélo dédié à cet usage. Le poids finit aussi par me rappeler à l’ordre et après plusieurs descentes, les bras et les mains ont tendance à tétaniser plus vite qu’avec un vélo classique.

Verdict

Cette grosse journée et ce bonus en bike-park nous ont permis de voir que le BMC Trailfox AMP n’a rien d’un vélo de salon. Une fois descendu de son podium et du feu des projecteurs, il prouve qu’il n’est pas juste un bel objet design. Sportif et pointu dans sa conception, ce n’est pas vraiment un vélo pour se balader tranquillement. Bien sûr, il sait le faire, mais ce serait dommage de le cantonner à cet usage. Sans compromis au niveau de la géométrie, doté d’un cadre bien rigide et d’une suspension atypique pour un e-bike mais très pertinente dans la mesure où elle dope les capacités au pédalage du vélo, ce bike en 150mm de débattement dispose d’un large éventail de possibilités. Ce trip nous a aussi renforcé dans notre opinion par rapport à l’ebike : il ne s’agit en rien d’une manière « au rabais » de faire du vélo et c’est le genre d’aventure qui fait tomber pas mal de préjugés. Les constructeurs ne se battent pas aujourd’hui sur la puissance, mais plutôt sur le terrain de la subtilité et pour rapprocher leurs machines le plus possible d’un vtt classique. Et c’est tant mieux car essayer d’aller jouer sur le terrain des motos serait un jeu dangereux même si à certains niveaux un vtt électrique peu y faire penser. Bien sûr, il reste la question du poids et de l’autonomie en usage intense, mais ce BMC électrique a bien les gènes d’un Trailfox !

Liens utiles : notre présentation du BMC Trailfox AMPle site BMC
Notre prise en main de son « petit frère », le BMC Speedfox AMP

ParOlivier Béart