Présentation & premier essai | Santa Cruz Blur CC : le retour du XC californien !

Par Olivier Béart -

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Présentation & premier essai | Santa Cruz Blur CC : le retour du XC californien !

Depuis quelques années, Santa Cruz avait délaissé le segment du XC pur en orientant même ses machines à court débattement, comme le Tallboy, vers d’autres horizons. Ce n’est pas nous qui nous en plaindrons, mais on se disait tout de même que ce serait sympa que la marque californienne revienne avec un produit plus orienté vers la chasse au chrono. C’est désormais chose faite, avec le retour d’un patronyme chargé d’histoire : le Santa Cruz Blur CC. Nous avons traversé l’Atlantique pour le découvrir en détails et réaliser une première prise en main.

Vous vous souvenez du Santa Cruz Blur ? Et que, dès l’origine, la fameuse suspension VPP de Santa Cruz était vantée pour réduire le pompage et améliorer le rendement ? Bref, le XC est dans les gènes de Santa Cruz, même si la marque avait pris un autre chemin ces dernières années, orientant de plus en plus ses fulls à petit débattement, Tallboy en tête, vers le côté fun et une plus grande polyvalence (notamment avec le choix des roues en 27,5+/29), quitte à s’éloigner du côté compétitif. Mais, chassez le naturel, il revient au galop… et voilà le Santa Cruz Blur CC qui revient à la charge en version 2018 !

Même si la Californie était noyée sous des trombes d’eau et cachée sous un épais brouillard, les gars de Santa Cruz Bicycles ne nous ont pas enfermés dans une pièce à nous projeter un long Powerpoint, préférant nous envoyer patauger dans les flaques et la boue pour baptiser ce nouveau modèle (PS : c’est important de préciser « Bicycles » quand on est dans le coin, car Santa Cruz, c’est bien sûr une ville, mais aussi des skates). Bref, nous non plus, on ne va pas vous la faire longue sur le laïus technique. Juste vous livrer l’essentiel.

Premiers points qui différencient le nouveau Santa Cruz Blur d’un Tallboy 3 : le débattement, et la taille des roues. La dernière version du Tallboy a 110mm de débattement arrière et est prévue pour des fourches en 120, voire un peu plus. Quant au petit nouveau, c’est 100mm devant/derrière et puis basta. Mais par contre, il y a d’origine un double blocage des suspensions au guidon (sauf sur le premier montage). Pour la tailles des roues, ici il n’y a pas le choix, c’est 29″ et rien d’autre. Ce qui permet de rétrécir le triangle arrière et de gagner sur le rapport poids/rigidité.

Autre changement visible : la biellette supérieure a été retravaillée en profondeur. Evidée de tous côtés, elle se différencie aussi de celle du Tallboy par l’absence de « flip-chip » permettant d’ajuster la géométrie selon qu’on roule en 27,5+ ou 29. Par contre, on est toujours sur des roulements avec graisseurs en bas et la marque, en plus de la garantie à vie, offre aussi les roulements de remplacement à vie sur tous ses vélos, Blur compris.

La finition est aussi toujours superbe et malgré la recherche du gain de poids, la peinture est toujours aussi épaisse et profonde. Les protections de base et sous le tube diagonal sont aussi de série. Enfin, le passage de câbles se fait en interne sur le triangle avant seulement, et en externe tout le long pour la Durit de frein arrière, ce qui est bien pour le côté pratique. Idem au niveau du boîtier de pédalier qui reste en fileté à roulements externes, toujours dans une optique de facilité et fiabilité. Il n’est par contre pas prévu pour le montage d’un dérailleur avant.

Malgré le fait que Santa Cruz ne semble pas avoir lésiné sur la partie fiabilité et protection, le travail sur les détails ainsi que sur le lay-up du carbone ont permis de faire baisser le poids à 2060g annoncés avec amortisseur en taille M, soit, selon la marque, le VPP le plus léger qu’ils aient jamais produit. Le vélo complet en montage haut de gamme comme sur ces photos est annoncé à 9,9kg en M et nous l’avons pesé à 10,12kg en L avec porte-bidon.

Du côté de la géométrie, Santa Cruz n’est pas parti dans quelque chose de radical ni de vraiment original (contrairement à Intense avec son Sniper présenté récemment) mais on est tout de même dans les standards actuels avec un reach de 440mm en taille M et potence en 60mm, des bases très courtes pour un 29″ (432mm comme sur le Tallboy). Du côté des angles, on est pile 1° plus redressé que sur le Tallboy, avec 74° à la selle et 69° à la douille de direction. Cela reste assez sage au niveau de cette dernière valeur, mais cela se tient le reach allongé et la position plus racing voulue sur ce vélo.

Du côté des montages et versions, il n’y a pas d’aluminium prévu, mais par contre deux niveaux de cadres en carbone sont au programme, C (un peu plus lourd, environ 10%) et CC (le plus léger). Le Blur CC est aussi disponible en cadre seul à 2999€.

Trois montages « C » sont au catalogue, en Sram NX, GX Eagle et Shimano XT, respectivement à 4299€ et 4999€ (pas de tarif annoncé pour le modèle en XT).

Puis, viennent les deux autres en CC, en XO1 Eagle et XX1 avec roues Reserve carbone (aussi dispo en option sur le modèle XO1). Il n’y a pas contre pas de tige de selle télescopique d’origine ni en option (dommage), mais son montage est bien entendu possible. C’est d’ailleurs comme cela que nous l’avons essayé. La liste complète des composants est disponible sur ce lien.

Ce qu’on peut vous dire aussi, c’est que le Santa Cruz Blur CC n’est pas le seul petit nouveau dans la gamme. Le semi-rigide Highball a aussi bénéficié d’une refonte en profondeur. Mais nous vous en parlerons un tout petit peu plus tard, dans un autre article. Pour l’heure, il est temps de grimper en selle sur le Blur pour vous livrer nos premières impressions. Pour cela, rendez-vous à la page suivante >>>

ParOlivier Béart

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