Sauvage Bicycles : la gamme 2023 et ses nouveautés

Par Adrien Protano -

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Sauvage Bicycles : la gamme 2023 et ses nouveautés

Un vélo en carbone ? Non. En aluminium alors ? Toujours pas… C’est bien dans le titane que la petite marque française Sauvage est spécialisée. Moins connue que Cycles Léon, Sauvage Bicycles en est pourtant le petit frère avec pour mission de rendre plus accessible ce genre de machines. Avec un gravel, deux monster gravel et deux VTT, découvrons ensemble la gamme 2023 qui pointe le bout de son nez : 

Sauvage est le petit frère des Cycles Léon, une petite marque française qui s’est fait connaître en concevant des vélos en titane originaux, fabriqués en Asie chez le même sous-traitant réputé depuis le lancement de la marque, et qui offrent également pas mal d’options de personnalisation. Mais pourquoi avoir mis au monde ce second enfant dénommé Sauvage ? Dans le but de démocratiser encore un peu plus le titane, en proposant des vélos toujours de conception propre et fabriqués chez le même sous-traitant, mais un peu plus simples et « standardisés » afin de les rendre encore plus accessibles.

Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de Léon et Sauvage (voir ici nos principaux articles concernant Léon et Sauvage), mais c’est aujourd’hui sur la gamme 2023 du petit frère plus abordable que nous allons nous étendre. S’il n’est pas ici question de personnalisation des cotes du cadre et/ou de sa peinture comme Léon le propose, le configurateur en ligne de Sauvage permet toutefois de choisir parmi divers composants au moment de l’achat. De quoi ajuster son montage à ses envies, sa pratique mais aussi son budget. Les habitués de la marque remarqueront toutefois que les options de montage sont un peu plus limitées que par le passé car la marque a retenu la leçon des quelques années qui viennent de s’écouler et qui ont été émaillées de certains soucis de livraison – certes moins importants que chez pas mal d’autres marques, mais toujours ennuyeux. Place donc désormais à une bonne dose de rationalisation de ce côté afin de mettre toutes les chances de son côté pour satisfaire pleinement les clients avec des montages conformes à ce qui est annoncé, du stock, et des délais de livraison plus faciles à tenir.

LaForêt : le « vrai » VTT de la gamme

Avec comme programme le cross-country et le marathon, voilà peut-être le premier « vrai » VTT de cette gamme 2023 de chez Sauvage. La marque française explique avoir voulu créer un modèle dédié à la pratique du XC, tout en étant le plus polyvalent possible, notamment en le dotant d’une géométrie plutôt moderne.

Au niveau de cette géométrie, le LaForêt affiche des cotes assez classiques, avec un angle de direction de 69°, un angle de selle de 74°, des bases de 425 mm et un top tube de 610 mm en taille M.

Au-delà des finitions gravées et du passage interne des câbles que l’on retrouve également sur le reste de la gamme, le LaForêt dispose d’un équipement fidèle à son programme. C’est notamment une fourche RockShox SID ultimate RaceDay en 100 mm de débattement que l’on retrouve à l’avant de ce modèle.

S’il est doté d’une tige de selle fixe de série, un passage interne est prévu pour l’équiper d’une tige de selle télescopique.

Sram est aux commandes côté transmission avec un groupe GX Eagle AXS, tandis que le freinage est assuré par des Magura MT8 Pro et disques de 160 mm.

Les roues, sur base de jantes Duke Lucky Star et moyeux Bitex, sont chaussées de pneus Tufo au choix lors de la commande. La conception du cadre couplé au format « boost » de l’axe arrière permet l’adaptation de pneus en 29 x 2.4 ou 27.5 x 2.8 maximum. Les différents périphériques sont finalement en provenance de chez Ritchey.

Ce LaForêt est affiché au prix de 4 030€, tandis que le cadre nu est proposé à 1 460€.

LeSchlitteur : l’engagement comme mot d’ordre

LeSchlitteur fait référence à un terme alsacien défini par « l’individu qui conduit la schlitte », à savoir un traîneau en bois utilisé en montagne pour le transport du bois. S’il n’est plus question aujourd’hui de descendre la récolte de bois sur les pentes des collines et montagnes, c’est pourtant toujours dans le dénivelé négatif que LeSchlitteur excelle.

Ce modèle endurigide de la marque vosgienne est destiné à l’enduro, ou en tout cas selon Sauvage « aux singletracks techniques, aux chemins engagés, aux descentes rapides, aux sauts ou encore aux sessions de pumptrack ». Un joli programme, n’est-ce pas ?

Le cadre dispose d’un passage interne des gaines, d’un emplacement pour un porte-bidon et d’une tige de selle télescopique Bikeyoke Revive en 125 mm de débattement.

C’est le format « mulet » (à savoir une roue de 29″ à l’avant couplée à une 27,5″ à l’arrière) qu’a choisi Sauvage pour ce LeSchlitteur. On retrouve ainsi une paire de jantes Duke Fury Star HD 27,5/29 montées de moyeux Bitex et de rayons Sapim Race. Le LeSchlitteur accepte des pneus jusqu’à 2.4 de largeur de ballon. De série, ce sont des pneus Michelin Wild Enduro (et non des Maxxis Highroller, comme montés sur le modèle photographié) qui équipent cet endurigide au programme engagé.

Côté transmission et freinage, on retrouve un groupe Sram GX Eagle ainsi que des freins Magura MT5 avec des disques de 180 et 203mm.

Le LeSchlitteur est prévu pour offrir le meilleur rapport stabilité / maniabilité avec une fourche offrant un débattement compris entre 140 et 160mm

Si c’est une RockShox Pike Select charger RC en 150 mm de débattement dont on dispose de série, Sauvage explique que le LeSchlitteur est prévu pour offrir le meilleur rapport stabilité / maniabilité avec une fourche offrant un débattement compris entre 140 et 160mm. Il est donc possible d’ajuster légèrement le vélo à son programme personnel en jouant sur cette plage de débattement.

Pour le reste, c’est un poste de pilotage en provenance de chez Ritchey, ainsi qu’une selle de chez WTB qui viennent clôturer l’équipement de ce LeSchlitteur.
Côté tarif, le vélo complet est affiché à 3 913€, tandis que le cadre seul est au prix de 1 457€.

LaPiste : bitume le matin, gravel le soir

Polyvalence est le maître mot de ce modèle destiné à s’épanouir tant sur le bitume que durant des aventures gravel. Le cadre, en titane évidemment, affiche un poids de 1 690 g (en taille 53). Nous avions déjà eu l’occasion de l’essayer et il nous avait plutôt convaincus : Test | Sauvage La Piste : gravel, titane et anti-conformiste

Au-delà des soudures particulièrement jolies de ce cadre en titane, une attention particulière a été portée aux détails et finitions. Sauvage explique que ceux-ci sont directement gravés au sein du cadre. Si une tige de selle fixe en 31.6 mm est prévue sur ce LaPiste, la marque française explique que pour les utilisations plus radicales, un passage interne pour une tige de selle télescopique peut également être demandé par le client.

En plus des trois porte-bidons que le LaPiste peut accueillir, il est également équipé de multiples fixations afin d’y fixer diverses bagageries et garde-boue.

Sauvage propose une fourche tout en carbone propre à la marque et dénommée « 88 Aventure ». Annoncée à 510 g, elle est équipée d’oeillets de montage afin d’accueillir divers accessoires de bike-packing. Afin de connecter un moyeu dynamo, un passage interne est également prévu au sur cette fourche.

Si l’ensemble de la pratique gravel se retrouve derrière un unique terme, elle est pourtant bien plus large et variée sur le terrain. Le choix de la transmission étant dépendant de cette réalité du terrain, Sauvage préfère laisser le choix au client entre une transmission 1×11 ou 2×11 lors de l’achat. Le boîtier de pédalier, quant à lui, est au standard BSA 68mm.

De série, le LaPiste est équipé de roues Duke World Runner en 25 mm de largueur interne, chaussées de pneus Tufo Thundero. Il accepte, selon la largeur de jante, des pneumatiques en 700 x 50mm. Pour le reste, Ritchey se charge du poste de pilotage et de la tige de selle tandis que la tige de selle est une SanMarco ShortFit Open Fit.

Sauvage propose une option kit cadre, avec fourche et patte de dérailleur, au tarif de 1 850€, tandis que le vélo complet est au prix de 3 190€.

LeBaroudeur : le bikepacking ultra comme inspiration

La French Divide, cela vous parle ? Mais si, vous savez, cette fameuse traversée off-road de la France du nord au sud sur plus de 2200 km. Eh bien voilà le modèle idéal imaginé par Sauvage pour y participer, un monster gravel orienté bikepacking et logiquement prénommé « LeBaroudeur » au vu du programme du vélo.

Un monster gravel, kézako ? De manière simplifiée, il s’agit d’un gravel doté d’un train roulant issu du VTT. Sur le terrain, cela amène des montages hybrides plutôt intéressants reprenant la position de pilotage et la simplicité d’un gravel, en y ajoutant des trains roulants plus musclés pour pouvoir s’adapter à des terrains plus variés… C’est à l’occasion du test des Léon Monstra & Sauvage Le Monstre que nous avions découvert ces monstres entre Gravel et VTT. 

Côté équipement, on retrouve la même inspiration que le LaPiste, avec une fourche 88 Aventure spécifique au modèle, des pneus en provenance de Tufo et des périphériques signés Ritchey.

Si la fiche technique peut sembler similaire à celle du LaPiste, des différences existent pourtant : notamment au niveau des roues artisanales, à base de jantes en aluminium Duke Lucky star, de moyeux Bitex et de rayons Sapim, ainsi que de la transmission puisque c’est ici Shimano et son groupe GRX 800 en monoplateau et 11 vitesses qui a été choisi par Sauvage.

Comme pour l’ensemble de ces modèles, Sauvage propose une option kit cadre, comprenant la fourche et la patte de dérailleur, au tarif de 1 850€. Le vélo complet est quant à lui affiché au prix de 3 475€

LeMonstre : plaisir et vitesse

Si le « LeBaroudeur » est un SUV permettant de traverser (plus ou moins) confortablement la France, le « LeMonstre » est une Jeep où le plaisir de pilotage et le fun sont remis au premier plan. Ni réellement gravel, ni complètement VTT, Sauvage annonce ce LeMonstre comme « un retour aux sources du vélo tout-terrain », poster de Tom Ritchey et les années 80 en arrière-plan inclus.

En réalité, ce LeMonstre nous est familier puisqu’il était récemment chargé, aux côtés du Léon Monstra, de nous faire découvrir le monde surprenant du monster-gravel (lire : Test | Léon Monstra, Sauvage Le Monstre : de doux géants entre gravel et VTT).

Comme pour l’ensemble des modèles au sein de cette gamme 2023, la base de ce LeMonstre est un cadre en titane sur lequel ont été soignées les petites attentions. On retrouve la même inspiration concernant les finitions gravées sur le cadre, et également un passage interne pour les gaines.

Le LeMonstre peut accueillir trois porte-bidons, mais il n’est par contre pas ici question de fixation pour accessoires de bikepacking, le programme du vélo est tout autre et n’en nécessite pas !

L’influence du VTT se ressent résolument dans le choix de la transmission monoplateau (Shimano GRX 800 en 11 vitesses), ainsi que dans le train roulant avec une paire de Duke Lucky Star en 29″ pouvant accueillir des pneus jusqu’à 2.35.

Le LeMonstre n’en est pas pour autant un VTT

Le LeMonstre n’en est pas pour autant un VTT en tant que tel : il adopte une géométrie conçue pour fonctionner avec un guidon tordu gravel et une position basse.

Au-delà, le fabricant français présente réellement un fil rouge dans la géométrie de l’ensemble de ces modèles, Sauvage explique à ce sujet que « tous nos vélos disposent d’une géométrie faisant la part belle à l’antéversion du bassin : c’est-à-dire une position compacte et ramassée, conçue pour ouvrir l’angle entre le torse et les cuisses ».

S’il est équipé d’une fourche rigide de série, le LeMonstre a été conçu autour d’une hauteur de fourche de 490 mm permettant d’y monter une fourche de 100 mm de débattement. De quoi élargir le champ des possibles…

En ce qui concerne les tarifs, l’option kit cadre (avec fourche et patte de dérailleur) est au prix de 1 770€ tandis qu’il vous faudra débourser 3 393€ pour le vélo complet.

Pour plus d’informations : https://www.sauvagebicycles.com

Pour découvrir plus amplement David Robert, le boss de Léon, Sauvage et Léonard, (re)découvrez notre Lunch Ride | David Robert: Léon, Sauvage, Léonard : à la croisée des cultures et des pratiques

ParAdrien Protano