Nouveauté 2022 | Orbea Terra : on ne change pas une équipe qui gagne

Par Léo Kervran -

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Nouveauté 2022 | Orbea Terra : on ne change pas une équipe qui gagne

Si quelque chose fonctionne, faut-il le changer ? Orbea lance aujourd’hui la deuxième génération de son Terra de gravel et sur le papier, ce nouveau modèle est très proche de son aîné. Toutefois, très proche ne veut pas dire identique et ce « Terra 2 » bénéficie de quelques nouvelles fonctionnalités intéressantes. Présentation :

Autant dire que la barre est haute pour son remplaçant et que succéder à ce premier modèle réussi ne sera pas tâche facile. D’autant plus qu’en 4 ans le gravel a évolué, grandi tant du point de vue du nombre de pratiquants que de celui des pratiques. Aujourd’hui, un Ridley Kanzo Fast, un Cervélo Aspero, un BMC Urs LT et un Evil Chamois Hagar sont tous étiquetés « gravel » mais ils ont bien peu de choses en commun.

Dans ce cadre, Orbea n’a pas pris beaucoup de risques et le nouveau Terra s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur. Plutôt que de revoir complètement sa plateforme, la marque a choisi de corriger quelques détails et d’intervenir en douceur.

Ainsi en est-il de la géométrie, qui évolue en s’inspirant du VTT mais sans aller très loin dans les cotes. Le reach s’allonge de quelques millimètres (+ 5 mm en XS, + 9 mm en XXL) et le boîtier de pédalier descend d’environ 1 cm, mais dans le même temps, les bases se raccourcissent (de 430 à 420 mm). L’angle de direction, qui était auparavant fixé à 70,5°, varie désormais selon la taille et va de 70,5° en XS à 72° en XL.

A la lecture de ce tableau, on comprend que le Terra ne sera pas le meilleur vélo sur les sentiers un peu techniques mais Orbea ne s’en cache pas. La marque basque vise avant tout les terrains roulants et rapides, avec l’ambition d’avoir un vélo qui est « le plus rapide sur le goudron car ces transitions sont inévitables et le plus confortable quand la route est dégradée ou sur piste ».

Pas de mention de sentiers ou de chemins dans les éléments de communication de la marque et le mot « speed«  qui revient bien plus souvent que « fun ». Le décor est planté ! Officiellement, Orbea se garde d’avoir voulu faire une machine de compétition mais lorsque le vélo nous a été présenté, la marque n’était pas aussi catégorique. Une série mondiale de compétitions labellisées UCI devant voir le jour l’année prochaine, on imagine bien que cela attire les convoitises…

Sur la construction, Orbea annonce avoir travaillé sur la fourche d’une part et sur le tube et la tige de selle (en 27,2 mm de diamètre) d’autre part pour apporter du confort au cadre.

Côté compatibilités et standards, le nouveau Terra acceptera des pneus jusque 700×45 ou 650×50. Il pourra être monté aussi bien en monoplateau qu’en double, avec une limite à 34 dents maximum pour le petit plateau dans ce deuxième cas de figure. Par ailleurs, des supports pour garde-boue sont intégrés aux axes de roue et permettront par exemple d’utiliser le Terra en vélotaf. En revanche, ce montage limite la largeur des pneus à 35 mm maximum.

Enfin, on passerait presque à côté tant elle est discrète mais elle est bien là : la « boîte à gants » Lockr, inaugurée il y a quelques semaines sur le Rallon d’enduro et qui trouve sa place sur ce nouveau Terra. Aussi pratique en gravel qu’en VTT, on pourra y ranger son petit matériel de réparation, du ravitaillement…

Six modèles, tous en carbone, seront disponibles dès la fin de l’automne. Trois d’entre eux sont en monoplateau et les trois autres en double, également répartis de l’accessible jusqu’au haut de gamme. Pas d’aluminium donc mais on ne peut s’empêcher d’ajouter « pour l’instant »… L’ancien Terra existait en aluminium et Orbea ayant pris l’habitude de dévoiler des versions aluminium quelques semaines après celles en carbone, nous serions très surpris si ce nouveau Terra restait uniquement en carbone.

Plus d’informations : orbea.com

ParLéo Kervran