Test nouveauté | Specialized Levo SL : coup d’essai, coup de maître !

Par Olivier Béart -

  • Tech

Test nouveauté | Specialized Levo SL : coup d’essai, coup de maître !

Avec son Levo SL, Specialized investit en trombe le créneau naissant des VTT électriques légers dotés d’un petit moteur et d’une plus petite batterie. Le pari est osé mais la machine a de sérieux arguments sur le papier. Promesses tenues ? C’est ce que nous avons cherché à savoir lors de ce premier essai qui s’est déroulé sur trois jours et 150km dans la région de Stellenbosch, en Afrique du Sud :

 

Nous ne nous en cachons pas, nous aimons beaucoup rouler en VTTAE, et il y a aujourd’hui des modèles très aboutis sur le marché, comme le Specialized Levo qui compte à nos yeux parmi les meilleures machines du marché. Nous apprécions aussi toujours énormément de rouler en vélo classique, sans assistance, car cela procure des sensations différentes, qui resteront très probablement à jamais irremplaçables. Par contre, cela fait plusieurs années que nous disons et écrivons qu’il y a de la place entre les deux pour des VTT électriques légers, dotés de batteries et de moteurs plus petits. Car entre un vélo classique à 12kg et un e-bike à 22kg, il y a un fossé à combler, un empire du milieu à conquérir.

Pour tout savoir de la conception et des détails techniques du nouveau Specialized Levo SL, nous vous invitons à lire cet article avant d’aller plus loin : https://www.vojomag.com/test-nouveaute-specialized-levo-sl-a-la-conquete-de-lempire-du-milieu/

La marque Californienne n’est pas la première à se lancer sur ce terrain encore relativement vierge, mais sur le papier, le Specialized Levo SL frappe très fort. Et ne vous fiez pas juste à son nom ou à son look assez proche de celui d’un Levo : le SL est bien un tout nouveau vélo, bien différent de son aîné. Nous avons eu l’occasion de l’essayer en avant-première en Afrique du Sud, dans la région de Stellenbosch où beaucoup de pros prennent leurs quartiers d’hiver, pour un premier galop d’essai de 150km répartis sur trois journées de test sur les magnifiques trails tracés avec amour par les locaux, grâce notamment à l’investissement de Specialized et de son représentant local très impliqué dans le domaine.

Surtout, ne pas chasser le naturel !

L’idée de base du Specialized Levo SL est de faire un vélo à assistance électrique encore plus subtil et naturel que le Levo… qui est déjà plutôt une référence dans le domaine. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que de ce côté, c’est très, très réussi. On s’en rend compte dès les premiers kilomètres, et chaque kilomètre supplémentaire parcouru n’a fait que renforcer cette impression.

Pour vous donner une image, il y a trois ans, j’avais déjà roulé sur certains sentiers de Stellenbosch avant de faire le Cape Epic. J’étais dans la forme de ma vie, avec un vélo d’à peine 10kg. Eh bien cette année, dans les montées abordées au guidon du Levo SL, avec quelques kilos de plus et beaucoup moins d’entraînement, j’avais juste l’impression de retrouver ces sensations là. Ni plus, ni moins. Par contre, en descente, c’est comme si je troquais le « quasi vélo de XC » que j’avais l’impression d’avoir entre les jambes à la montée… contre un vrai très bon all-mountain/enduro avec du débattement, des gros pneus bien solides et des jantes larges. Cette espèce de combinaison du meilleur des deux mondes est, à mes yeux, un des points qui rendent ce Specialized Levo SL tout à fait unique dans le paysage actuel.

C’est évidemment le vélo dans son ensemble qui donne ce résultat naturel et particulièrement réussi, mais le moteur y est pour beaucoup. Après l’expérience du Lapierre e-Zesty dont le châssis est très réussi, mais dont la partie moteur Fazua nous avait laissés sur notre faim (voir le test complet ici), nous étions à la fois très curieux mais aussi un peu craintifs au moment de débuter le roulage du Specialized Levo SL. Sauf qu’ici, toutes nos craintes se sont très vite envolées, tout comme nos doutes quant au fait qu’il soit possible de concevoir un VTT électrique light mais agréable et performant.

Là où le moteur Fazua est à la peine à cause d’une plage d’utilisation assez réduite au niveau de la cadence de pédalage (il manque de reprise à bas régime et il est comme éteint au-delà de 80 tours de pédale par minute), le moteur du Levo SL fait preuve d’une élasticité qui semble quasi sans limite. De 10 à plus de 120t/min, il y a juste ce qu’il faut d’assistance pour rendre votre pédalage plus efficace et agréable.

Grimpeur hors pair

Si vous aimez rouler vite, en montée aussi, et si vous aimez (comme nous, dans certains cas mais pas tous les jours) prendre les ascensions techniques pour des spéciales d’enduro inversées en essayant de gérer la vitesse, un Levo classique est certainement plus approprié. Ici, il n’est pas vraiment question de vitesse. Quand, au guidon d’un Levo, on peut atteindre du 15-20km/h dans des montées avec du beau dénivelé et un sol tourmenté, avec le Levo SL, on se contentera plutôt de grimper juste plus facilement et quelques km/h plus vite qu’avec son vélo classique. Mais sans plus.

N’y voyez pas là un défaut, c’est juste quelque chose de différent, une autre philosophie, qui conviendra à ceux qui trouvent que les e-bikes actuellement sur le marché sont trop lourds et puissants pour eux. Ou ceux qui, in fine, se rendent compte qu’ils n’utilisent que très rarement le mode Turbo sur leur électrique. Ici, ce n’est pas un e-bike pour aller vite, ni pour faire la course, mais juste pour prendre du plaisir avec un subtil mélange d’efficacité et de décontraction.

Ne vous arrêtez pas aux 35Nm de couple annoncés par la fiche technique : quand il faut, il peut vous faire croire qu’il en a le double !

Là où le Levo SL fait fort, c’est que malgré la discrétion de son assistance, quand on a besoin qu’elle fasse preuve de poigne, elle ne se fait pas prier ! Ne vous arrêtez pas aux 35Nm de couple annoncés par la fiche technique : quand il faut, il peut vous faire croire qu’il en a le double ! Une vraie main de fer dans un gant de velours. Et cela lui donne d’extraordinaires capacités dans les montées très techniques où il a juste ce qu’il faut de puissance pour vous permettre de venir à bout de pourcentages extrêmes, mais pas trop pour éviter les ruades et dérapages qu’on rencontre souvent dès que le sol offre une accroche précaire, ou au moindre excès d’optimisme avec un VTTAE classique ! Ici, le mélange de force et de subtilité fait des merveilles et c’est, toutes catégories confondues, un des meilleurs vélos, si pas le meilleur que nous ayons essayé sur ce point.

On note tout de même que, quand la transmission 11 vitesses montée d’origine sur les Levo, avec un grand pignon de 42 dents, ne nous a jamais semblé pénalisante, ici le 12 vitesses avec grand pignon de 50 dents semble nettement plus approprié en combinaison avec l’assistance légère du Levo SL. Elle ne donne pas non plus l’impression de souffrir autant que sur un « gros » VTTAE, et on n’entend que peu de craquements lors des changements de rapports, même à pleine charge.

Le poids ne dit pas tout

Tiens, et le poids ? Finalement, 17kg en haut de gamme, c’est bien, c’est 4kg de moins qu’un Levo, mais ça reste encore 4kg de plus que l’équivalent sans assistance. Mais ça c’est pour les chiffres. Car il y a le poids, mais aussi la sensation de poids que donne un vélo. Et pour le coup, si quand on doit le porter à bout de bras ou faire un peu de marche avec le Levo SL sur le dos, on ne peut pas oublier que c’est un électrique, quand on le roule, il parvient à se rapprocher beaucoup plus d’un vélo sans assistance que de ses grands frères plus généreusement motorisés.

Sur le plat, on peut sans souci envisager de rouler à (très) bonne allure sans la moindre assistance, et c’est même possible dans certaines petites côtes. Idem en descente où, si on le souhaite, on peut la couper sans craindre d’être bloqué au moindre petit coup de cul inattendu. Mais on peut aussi la laisser ! Car même en mode Turbo, elle ne se montre jamais perturbante même sur les pistes d’enduro les plus raides et naturelles de Stellenbosch. On l’a dit, en montée raide, assistance enclenchée, c’est un cabri qui donne l’impression de rouler sur un excellent XC léger… puis de récupérer un bon bike de trail/enduro léger pour la descente.

En descente, quelle que soit le type de piste empruntée, des rouges plutôt flow en passant par les noires façon Dh old school ou les « double black » qui enchaînent les passages raides et les franchissements, le Levo SL se présente à la fois comme un vélo sûr et facile, mais aussi plein de vie et d’âme. Plus proche d’un Stumpjumper que d’un Levo, il ne donne jamais l’impression d’être pataud et il a même l’air de faire 2 ou 3kg de moins que son poids réel. On sent aussi que les bras fatiguent moins que sur un VAE classique de plus de 20kg, ce qui le rend plus accessible et ce qui permet aussi de tenir plus longtemps le rythme. A noter aussi que la Fox F34, que nous avons déjà trouvée trop souple et dépassée sur d’autres e-bikes plus lourds, semble ici parfaitement à sa place et nous a parfaitement convaincus au niveau de son fonctionnement.

Autonomie, couple : petit mais bluffant

Un autre point sur lequel nous attendions le Levo SL au tournant, c’est l’autonomie. Là aussi, le moteur Fazua nous avait déçus sur le Lapierre e-Zesty, car nous vidions sa batterie de 250Wh en à peine 25km et 5-600m de d+. Ici, pour un pilote de 80kg, nous sommes parvenus à passer sans mal la barre des 40km et 1000m de D+ en roulant quasi toujours en mode trail ou turbo, et surtout sans jamais penser un seul instant à la gestion de la batterie. Bien sûr,  il faudra confirmer cela sur nos terrains de jeux habituels, mais le relief sud-africain a beaucoup de similitudes avec nos lieux de test habituels.

Cette belle autonomie joue aussi dans l’agrément éprouvé au guidon d’un e-bike, quand on peut rouler sans devoir toujours se soucier de l’autonomie restante et sans se demander en permanence si on va réussir à rentrer à la maison. Et cela, c’est pour la seule batterie de 320Wh, qui offre bel et bien une autonomie comparable (quoique un poil inférieure) à un Levo en batterie de 500Wh, qui est déjà un champion dans sa catégorie.

Pour ceux à qui cela ne suffirait pas, le range extender est une très bonne solution. Il n’influence absolument pas le comportement du vélo (il ne fait qu’1kg, soit à peine plus que le poids d’un gros bidon rempli d’eau) et il apporte effectivement un bon 50% d’autonomie en plus. De quoi envisager de vraies longues sorties de 60 bornes/1500m de d+ en toute sérénité. Nous ne manquerons pas de comparer tout cela sur nos terrains de jeux habituels, où nous pourrons comparer directement avec d’autres modèles, Levo en tête, et où nous verrons si les versions moins luxueuses font aussi bien que le S-Works essayé ici. Mais là aussi, Specialized semble avoir frappé très fort avec le Levo SL.

Avant d’en terminer avec ce chapitre, il nous semble important de préciser que ce n’est pas que grâce à la batterie elle-même que cette autonomie est atteinte, mais surtout grâce à la gestion du moteur qui délivre une assistance toujours juste et bien dosée tout en se montrant particulièrement frugal. Le mode Eco d’origine est un peu faiblard, mais le mode Trail se montre à la fois discret et agréable pour ceux qui aiment pousser sur les pédales, alors que le mode Turbo du Levo SL rappelle fort le comportement du mode Trail d’un Levo classique. Tout cela peut aussi être customisé à sa guise via l’app Mission Control, ce qui est un petit plus non négligeable. On peut aussi toujours laisser l’app gérer la batterie et l’assistance en ayant préalablement encodé la distance qu’on souhaite parcourir et le dénivelé.

Parfait ? Pas tout à fait…

Oui, nous sommes tombés sous le charme de ce Specialized Turbo Levo SL et nous pensons qu’il fera date dans l’histoire des vélos électriques. Par contre, cela ne nous a pas aveuglés et, même s’il a réussi à nous surprendre positivement sur tous les points où nous l’attendions au tournant, il y a un point sur lequel il nous a déçus : le bruit. C’est un reproche qui a déjà été fait au Creo de route/gravel et c’est la même chose ici. Mais si ce bruit est bien présent et peut se montrer dérangeant, cela mérite quelques explications pour ne pas non plus se méprendre.

Tout d’abord, quand on approche un dB mètre du moteur en fonctionnement, on se rend compte que le niveau sonore n’est objectivement pas vraiment plus élevé que sur un Levo. Et on reste aussi en dessous où à des niveaux comparables à tous les autres moteurs du marché. Par contre, la fréquence de ce bruit fait qu’on a l’impression qu’il est plus fort. Puis, il y a aussi le fait que ce vélo est si naturel, si doux dans tous les autres domaines, que ce bruit fait plus vite tache et est plus vite perçu comme dérangeant que sur un e-bike classique où on s’attend plus à entendre du bruit. A noter aussi que le niveau sonore n’est vraiment élevé qu’en mode Turbo et aussi un peu en Trail quand on pédale vite et fort. En mode Eco par contre, il est quasi totalement silencieux.

Enfin, l’autre sujet qui fâche, c’est le tarif. On ne va pas faire dans le populisme en pointant les tarifs exorbitants des versions haut de gamme. Les 250 exemplaires de l’édition limitée « Founders Edition » à 15000€, finalement c’est anecdotique et même si le chiffre a tendance à capter beaucoup (trop) l’attention, ce n’est pas de lui que nous voulons parler ici. Pas même du S-Works à 13000€. Par contre, oui, l’entrée de gamme alu à 6000€, le premier carbone à 7200€ et un Expert finalement pas si bien équipé que cela à plus de 8500€, on ne peut s’empêcher de trouver cela excessif. D’accord, on a un excellent châssis, et c’est le principal, mais tout de même, certains équipements interpellent sur les Comp et Expert au vu du tarif. Puis, c’est surtout dommage car, de tels prix, cela va empêcher beaucoup de bikers de goûter à cet ebike d’un nouveau genre, faute de budget.

Et, tant mieux pour Specialized mais hélas pour nous, la concurrence ne semble pas près d’arriver puisque Bosch n’a pas l’air de s’intéresser à ce type de motorisation, Shimano serait en train de préparer quelque chose mais pas de sortie avant deux ans, et on ne voit pas vraiment quelle autre marque aurait la capacité de développer un moteur de ce type dans un délai court (encore que c’est peut-être de ce côté qu’on pourrait avoir des surprises puisque BH par exemple dispose déjà de ce genre de moteur central sur un vélo de gravel/route). Quant au moteur d’origine allemande utilisé ici, Specialized en aurait l’exclusivité pendant deux ans. Donc le Levo SL semble bien parti pour régner sans partage sur la catégorie pendant au moins cette période…

Une nouvelle façon d’envisager l’e-bike

Au-delà de ces deux « sujets qui fâchent » et que nous venons d’évoquer, il faut reconnaître que ce Levo SL est une vraie réussite. Il ne se contente pas d’ouvrir une nouvelle voie en se disant que comme il est presque seul sur ce terrain, on lui pardonnera bien quelques défauts. Non, il place d’emblée la barre très, très haut.

Va-t-il tuer les vélos sans assistance ? Non, nous ne le pensons pas.

Va-t-il tuer les vélos sans assistance ? Non, nous ne le pensons pas. Du moins pas tous les vélos sans assistance. Pas les purs vélos de XC, ni les machines d’enduro race, ces bikes très pointues qui répondent à des besoins d’utilisateurs tout aussi pointus et pour qui la contrepartie physique fait partie du plaisir. Par contre, il nous semble probable qu’il cannibalise pas mal les ventes de Stumpjumper haut de gamme car ce Levo SL se rapproche tellement des sensations d’un Stumpjumper en descente, tout en rendant le plaisir plus accessible par le coup de pouce qu’il donne dans le physique avec son assistance, qu’on se dit qu’il pourrait bien tenter beaucoup de personnes qui n’étaient pas encore vraiment convaincues par l’électrique.

Il n’élimine pas la notion d’effort physique, il la magnifie. Il aide à se remémorer cette belle époque où on était jeune, fort et entraîné. Mais sans avoir les côtés parfois un peu excessifs qu’un « gros » e-bike peut avoir aux yeux de certains. On pense aussi qu’il peut très bien convenir à un public féminin ou à des riders légers pour qui un vélo à 22-23kg représente quasi la moitié de leur poids, avec tous les problèmes que cela peut engendrer quand il s’agit non pas juste d’avancer et d’appuyer sur les pédales, mais de piloter, de prendre du plaisir.

Bref, pour toutes ces raisons, non, il ne va pas tuer le vélo classique, ni les autres vélos électriques. Mais par contre, nous croyons aujourd’hui plus que jamais qu’il y a une place pour ce genre de machines sur le marché et qu’un trou important vient d’être comblé de la plus belle des façons. On se prend déjà à rêver, non pas spécialement de vélos de XC électriques super légers (ce qui n’aurait pas vraiment de sens, l’effort physique faisant vraiment partie du plaisir de cette discipline), mais bien que le concept soit décliné dans d’autres débattements (sur un gros enduro par exemple, ou un Levo SL Short Travel). Et on l’imagine aussi redonner ses lettres de noblesse aux semi-rigides électriques qui, jusque là, manquaient de subtilité à cause de cadres qui devaient être trop renforcés pour supporter le poids d’une grosse batterie et d’un gros moteur.

Verdict

Pour un coup d’essai, c’est un véritable coup de maître. Specialized n’est pas le tout premier à se lancer dans le créneau des e-bikes light, mais le niveau d’aboutissement du Levo SL est de nature à faire entrer cette catégorie de vélos dans une nouvelle ère. Les acteurs déjà présents vont devoir sérieusement se retrousser les manches pour se mettre à niveau, et ceux qui n’y sont pas encore vont devoir cravacher pour rattraper leur retard. A ce stade, on ne sait pas encore si le succès commercial sera au rendez-vous et si le public répondra présent, mais notre petit doigt nous dit que ce Specialized Levo SL pourrait faire un joli carton. En tout cas, ce serait mérité, car ce n’est pas seulement le meilleur VTT électrique léger du moment : sur l’échelle du plaisir et de l’intensité des expériences vécues derrière un guidon, c’est tout simplement un des meilleurs vélos que nous ayons essayés à ce jour. Prochaine mission de Specialized : faire baisser les prix pour les ramener dans des eaux plus raisonnables et permettre à plus de monde de goûter à cet excellent cocktail. En attendant, nous espérons pouvoir tester bientôt les versions les plus « accessibles » (Comp ou Comp Carbon) pour voir si on y retrouve bien le même ADN que sur cette luxueuse version S-Works en dépit d’un poids supérieur et d’équipements moins luxueux. Stay tuned !

Notre présentation détaillée du vélo : https://www.vojomag.com/test-nouveaute-specialized-levo-sl-a-la-conquete-de-lempire-du-milieu/

Photos : Gary Perkin & Etienne Schoemann

ParOlivier Béart