Par Olivier Béart -

  • Nature

Fin mai, la deuxième Trans-Cévennes a emmenée un petit groupe de chanceux à la découverte de trails aussi magiques que méconnus pendant 5 jours passés entre les gorges du Tarn, le parc naturel des Grands Causses et le coeur des Cévennes. Vojo était présent sur l’épreuve, en selle et derrière l’objectif, tout comme la rideuse, enduriste et aventurière Mary Moncorgé qui a pris sa plume pour vous conter ses aventures sur cette épreuve sauvage, conviviale et atypique.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-112Les paysages sont d’une incroyable variété. Ils vont de grands plateaux aux allures de steppes qui surplombent de vertigineuses gorges, jusqu’à un relief de moyenne montagne qui n’est pas sans rappeler les Vosges à certains égards.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-74Les différences entre les parties froides au Nord et le climat méditerranéen plus au Sud sont aussi très marquées. Le décor est planté : voici les paysages éclectiques et disparates qui vont être notre terrain de jeu pour toute cette semaine. 

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-12De Saint-Georges de Lévéjac jusque Saint Guilhem-le-Désert, les riders vont avaler une moyenne de 55km par étape avec près de 2000m de dénivelé, avec des jours plus légers, mais aussi des pointes à 60km et un peu plus de 2200m de d+ !

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-1Le tout est agrémenté de 2 à 4 spéciales chronométrées, sans grand enjeu puisqu’aucun classement officiel n’est publié, mais cela permet de se fixer d’agréables objectifs dans la journée et de la pimenter de sections où on ouvre les gaz en grand !

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-10Pendant 5 jours, les participants vivent une véritable aventure à travers les hauts-plateaux, les cols et les sommets, toujours dans le but d’accéder aux plus belles descentes de la région et aux trails ultimes accrochés à flanc de falaise ou de montagne.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-41La formule « rallye » permet de regrouper les meilleurs aspects de l’enduro et son atmosphère conviviale sans prendre l’aspect compétition trop sérieusement puisqu’il n’y a aucun enjeu au bout.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-105Même pas de podium ou de récompense. L’important, c’est de découvrir cette région où la densité de population est l’une des plus faibles de France. 

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-111Chaque jour, nous passons plus de 6h en selle, la plupart du temps sur des singletracks et des sentiers qui gardent toujours bien haut le niveau d’adrénaline.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-86Une fois arrivé au camp, c’est 100% détente. Les (grandes) tentes sont montées, l’apéro est servi, « Nounours » le mécano vient chercher votre vélo pour lui refaire une beauté et il n’y a plus qu’à se relaxer. Il y a même un ostéo qui est dispo en cas de bobo ! 

Puis surtout, il y a ces repas magiques, faits entièrement de produits locaux issus de petits producteurs et cuisiné de main de maître par un traiteur qui nous suit durant toute l’aventure.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-177En plus de ce traitement de roi et des magnifiques trails, les riders ont eu la surprise de voir Anne-Caroline Chausson prendre part à l’aventure à leurs côtés. Débarrassée de son cancer, elle revient petit à petit aux affaires. Et si ses premiers coups de pédale après sa longue absence ont été difficiles, tout le monde a été heureux de constater qu’elle est restée toute la semaine sur l’épreuve alors qu’elle avait initialement prévu de ne rester que deux ou trois jours, pensant être à bout de force rapidement.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-132Mais, portée par la convivialité du groupe et calée dans la roue de son pote Simon André qui l’a embarquée dans l’aventure, elle a à nouveau virevolté sur son vélo comme à la grande époque.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-134Car si le physique n’est peut-être pas encore au top, on peut vous dire que le coup de guidon est toujours aussi beau à voir.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-114Au-delà de ce récit, voici une petite sélection d’images prises par Olivier de Vojo lorsqu’il nous a accompagnés. Elles résument pour moi quelques-uns des moments forts de cette Trans-Cévennes 2016. J’espère que vous apprécierez et à bientôt sur les sentiers !


Trans Cévennes 2016 – L’album photo

Le parcours reste le plus souvent à l’écart de la civilisation. Et quand il y revient, c’est dans de petits villages de pierre hors du temps, accrochés aux falaises.

La région est parcourue par un énorme réseau d’anciens sentiers, utilisés dans le passé pour l’élevage et l’agriculture, mais qui font aujourd’hui le bonheur des bikers et des marcheurs.

Le parcours emmène les riders de causse en causse dans les départements de l’Aveyron, de la Lozère, de l’Hérault et enfin du Gard.

Au menu des spéciales, des dégringolades depuis le haut des causses jusqu’au fond des vallées escarpées avec, le plus souvent, au moins 400m de dénivelé négatif au menu.

… et beaucoup de cailloux !

Les Cévennes et les Grands Causses abritent la ligne de séparation des eaux entre l’Océan Atlantique et la Méditerranée.

Un chardon des causses et sa fleur en forme de soleil, emblème des Cévennes.

Juste un petit panorama en bordure se sentier. La routine quoi…

Rouler au milieu de ruines d’anciennes bergeries n’est pas rare non plus. 

Si vous vous ennuyez en côte, vous pouvez compter les cailloux ! Ce n’est pas cela qui manque ici. Mais profiter de la vue est nettement plus agréable !

Dans les villages isolés, la nature reprend ses droits sur les murs. Surtout en ce début de saison, particulièrement humide, ce qui a rendu sa verdure à la végétation habituellement brûlée par le soleil.

L’organisation de la Trans Cévennes est aux petits oignons et elle ne badine pas avec la sécurité : un médecin présent en permanence pour suivre les riders à différents points clés et des équipes de l’organisation ainsi qu’un secouriste suivent le groupe en e-bike. Avec, au passage, un joli coup de guidon malgré des sacs à dos volumineux contenant notamment un défibrillateur !

Dans de tels décors, même les liaisons sur route (mais à la pédale !) deviennent savoureuses.

Rassurez-vous, les transitions se font aussi sur des sentiers. Tantôt roulants et flow…

Tantôt arides, techniques et raides !

Mais toujours dans des décors dignes de films, comme ici dans le chaos de Nîmes-le-Vieux

On a même eu droit à quelques portages, obligatoires pour accéder à certains points.

Reprendre sa respiration, profiter de la vue et recharger les batteries en prévision de la prochaine descente. Que demander de plus ?

Gaz ! 

Un incontournable : la photo du vélo en situation ! Il n’y a aucune restriction quant au vélo employé sur la Trans Cévennes. Les vélos d’enduro sont majoritaires, mais il y avait même un fatbike (dont le pilote passait partout avec aisance) et plusieurs e-bikes, principalement roulés par des personnes de l’organisation mais qui ont vite changé de pilote pour l’une ou l’autre section en guise d’essai. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

Pendant le lunch, on en profite pour jeter un oeil sur la carte, histoire de voir ce qui a déjà été fait… et ce qu’il reste à parcourir !

Chacun a sa technique pour passer les innombrables épingles. Ici, Vincent nous montre la position dite du « chien qui pisse ».

En tant que rider, on n’a pas toujours le temps d’admirer les endroits paradisiaques qu’on traverse en spéciale, comme ce village isolé, inaccessible par la route et dont les « rues » sont de magnifiques singles.

Les clôtures entres les pâtures s’enjambent au moyen de petites passerelles aménagées pour les promeneurs. Dans leurs pâtures, la plupart des brebis ne nous remarquent pas… même si quelques-unes semblent intéressées par nos machines colorées.

Même les routes semblent coupées du monde et certaines sont rattrapées par la végétation. A la fin, quand ce ne sont pas des moutons (qu’on a plus vus que des humains durant ces 5 jours), on finit toujours par retrouver un peu de civilisation.

Après l’effort, le réconfort !

Mais pas pour tout le monde : quand les riders se reposent, « Nounours » et le staff entrent en action. Un service digne des meilleurs pro-racers !

La maison des riders pendant cette Trans Cévennes : de spacieuses tentes… et un bon sac de couchage qui est indispensable pour dormir malgré les températures qui chutent sous les 5°C la nuit. Roquefort, fromages de chèvres, bon petit vin et convivialité aident aussi à résister.

Bye bye les Cévennes… et à l’année prochaine !

Vincent Mathieu, vainqueur du concours Orbea-Trans Cévennes

Trans_Cevennes_2016_Orbea_Copyright_OBeart_VojoMag-1Avant de vous quitter, un petit mot pour vous présenter le vainqueur de notre concours Orbea-Trans Cévennes, Vincent Mathieu. Celui-ci a eu la chance de gagner son inscription sur l’épreuve et, en plus, au guidon d’un Orbea Occam TR Ltd, soit la version la plus haut de gamme équipée de roues en 29 pouces et 120mm de débattement.

Trans_Cevennes_2016_Mary_Moncorgé_Copyright_OBeart_VojoMag-158Habitué aux semi-rigides mais très à l’aise dans le technique, Vincent a été bluffé par les grandes roues : « le bike est très léger dans cette version haut de gamme, il grimpe comme un XC. Mais en descente, il met incroyablement à l’aise, c’est un jouet. » Beau joueur, il tient aussi à remercier son pote Benjamin Maton, « vrai » vainqueur du concours qui lui a cédé sa place car il ne pouvait se libérer. Ce sera pour une prochaine fois et là, ils viendront tous les deux !

Trans’Cevennes est une épreuve LGB Organisation et On-bike, dont Vojo est fier d’être le partenaire média depuis les débuts. Pour d’autres images de l’édition 2015 et des reconnaissances, rendez-vous ici.

ParOlivier Béart