Prise en main | BMC Speedfox AMP TWO :  le Trailfox du quotidien

Par Paul Humbert -

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Prise en main | BMC Speedfox AMP TWO :  le Trailfox du quotidien

Le BMC Speedfox AMP a été présenté au public au moment de l’Eurobike 2017, soit quelques semaines après son grand frère, le BMC Trailfox AMP que nous avons eu l’occasion d’essayer. Aujourd’hui, le Speedfox AMP est en route vers les magasins et revendeurs de la marque suisse. Nous avons eu l’occasion de grimper à son guidon pendant une après-midi. Voici nos premières sensations : 

Si nous restons convaincus qu’en matière de vélo électrique, il ne faut pas hésiter à se lancer vers de plus gros débattements que pour vos pratiques « traditionnelles » (les bénéfices de composants bodybuildés sont bien plus élevés que ceux résultant d’une sélection de composants plus « lights »), le Trailfox présente certaines caractéristiques intéressantes pour des pratiquants orientés vers la randonnée et les pratiques all-mountain.

Dans la gamme BMC, on retrouve 4 versions de Speedfox AMP, à des tarifs compris entre 5499 et 12 999 euros. Ce qui va différencier les deux modèles les plus haut de gamme, c’est un triangle arrière en carbone spécialement développé pour le vélo. Le reste de l’architecture étant une déclinaison du travail effectué sur le Trailfox.

Les bases du BMC Speedfox AMP TWO sont donc connues. Le triangle arrière de ce modèle est en aluminium, un moteur Shimano l’équipe mais des roues de 29 pouces viennent le différencier de son grand frère, même si l’un comme l’autre sont plus où moins compatibles avec les deux tailles de roues (un changement n’est pas idéal mais loin d’être impossible).

Le débattement est de 130mm à l’avant comme à l’arrière, soit 10mm de plus que pour le Speedfox classique, sans assistance.

Côté construction, on retrouve un triangle avant en carbone dans lequel vient se dissimuler la batterie du moteur Shimano, et un triangle arrière en aluminium qui vient accueillir le capteur de vitesse. La suspension BMC baptisée « APS » a été affinée pour le Trailfox puis pour le Speedfox. On retrouve une biellette renforcée pour articuler le tout. Le moteur Shimano et la batterie sont protégés sous le tube inférieur.

Côté géométrie, le reach en taille L est de 472mm, les bases mesurent 450mm de long et l’angle de direction est de 66 degrés. Trois tailles sont disponibles (S, M et L) et le cadre adopte les standards boost.

Pour ce qui est des équipements, le vélo est relativement équilibré même si à 7499 euros, on pourrait parfois s’attendre à des déclinaisons de gamme supérieures. Mais son cadre carbone le différencie de ses concurrents. On retrouve ainsi une fourche Rockshox Revelation RC et un amortisseur Fox Float DPS Performance pour les suspensions. Shimano s’occupe évidemment du moteur mais également de la transmission avec un XT 11 vitesses. Les freins sont issus du même groupe.

RaceFace s’occupe de la tige de selle et des roues avec sa gamme l’Aeffect. La tige de selle affiche 125mm de débattement et les jantes 30mm de largeur interne. Sur ces dernières, des pneus Maxxis Forekaster sont installés en section 2.35. Le poste de pilotage est quant à lui signé par BMC.

BMC Speedfox AMP TWO : prise en main

Photo: BCN – Luigi Sestili

Direction les sentiers de Massa Maritima pour quelques tours de roues sur le BMC Speedfox AMP. C’est sous la pluie et sur un terrain très gras que nous découvrons la machine. Pas optimal, on vous l’accorde, mais il y a tout de même moyen de sentir la machine. Au pédalage, on est posé bien droit sur le vélo et on retrouve tout ce qui fait un bon vélo de all-mountain et de rando. Rien n’est trop extrême et on est bien posé pour enchaîner des heures en selle. La plateforme de pédalage est confortable et on retrouve un bon support après le SAG. Le moteur Shimano est fidèle à lui même et on adore son mode intermédiaire, que nous n’avons presque pas quitté de la sortie. L’autonomie est également très bonne et l’interface tout comme l’ergonomie de la commande sont connues et appréciées.

Photo: BCN-Luigi Sestili

Dans la boue, les pneus du Speedfox ne s’en sortent pas trop mal côté grip mais aurait aimé retrouver une section encore un peu plus grosse. Une fois en descente, on sent que la machine est moins agressive que le Trailfox et une légère inertie se fait ressentir à basse vitesse. Le poids du vélo, sa batterie fort portée sur l’avant, son moteur et ses grandes roues on parfois un  peu de mal à tenir le rythme dans les portions techniques. Cependant, le comportement global de la machine reste très homogène et sain.

Photo: BCN – Luigi Sestili

Le châssis a été éprouvé et il offre une belle rigidité, ce qui pêche parfois sur des VTTAE orientés vers le All-Mountain. On ne se sent jamais en réelle difficulté, même dans les passages raides ou rapides. Le vélo est dans le rythme et quand on connaît les ambitions de la machine, il est difficile de na pas être agréablement surpris. Evidemment, le Trailfox s’en sortira mieux que le Speedfox sur les terrains les plus engagés, et on le recommande le modèle « enduro » à qui pense se rendre en montagne avec son vélo. Le Speedfox reste toutefois un très bon vélo. Parfait pour les régions avec peu de dénivelé ou pour des pratiquants loisirs, le BMC se repose sur les acquis de son prédécesseur et offre une base très saine et bien aboutie.

Evidemment, ces premières sensations demanderont à être confirmées par un test plus long, dans des conditions moins humides.

Plus d’information sur le site de la marque : www.bmc-switzerland.com/fr-fr/velos/vtt/trail-speedfox-amp-two/

Notre prise en main du Trailfox : www.vojomag.com/presentation-bmc-trailfox-amp-quand-un-ebike-proto-devient-realite-2 

ParPaul Humbert