Darkboost: Vol de nuit au cœur de la première e-endurance nocturne de France

Par Elodie Lantelme -

Darkboost: Vol de nuit au cœur de la première e-endurance nocturne de France

Les 10 et 11 juin, à Chaponost (69), se tenait la 3e édition de l’ElectrEnduro, week-end 100% dédié à l’e-bike et porté par une équipe de bénévoles passionnés. Parmi les 3 épreuves programmées, la Darkboost, première endurance en VTT électrique de nuit de France. Coup de projecteur sur cette « expérience », dixit son concepteur, une immersion dans un monde étrange, où le noir est couleur.

34 concurrents sont au départ de cette première. À 21h30 mi-juin, il ne fait pas nuit noire. La pénombre s’installe doucement et s’accentue au fil des cinq tours de 4 kilomètres que compte la course.

Une épreuve de vingt kilomètres, soit un peu moins de trois quarts d’heure de course environ pour les plus rapides, autour d’un étang dont Pierre-Philippe Garde s’est servi comme d’un miroir.

« Nous avons organisé le parcours autour de 4 tableaux, précise Pierre-Philippe. Le premier, celui du petit pont, rappelle les ambiances du film Avatar, avec des effets de lucioles, des racines lumineuses, le tout éclairé en fibres optiques. »

« Le deuxième utilisait l’étang du Boulard comme un fond de scène qui se reflète dans l’eau, avec des effets de bougies dans les tons pastels grâce à des projecteurs de 400 W iodure de couleur. »

Le langage est technique, mais le rendu immerge dans une atmosphère irréelle liée à la différence de perception nocturne.

« On a l’impression que tout s’accélère, il y a un truc, c’est exceptionnel au niveau des sensations, j’ai rigolé tout le long ! s’enthousiasme Caroline Millet, vainqueur chez les filles. Même si parfois, dans les parties en sous-bois non-éclairées, la lampe au guidon et la frontale ne suffisaient pas vraiment. »

Pour y voir plus clair, Francis Paquet, le vainqueur scratch, tenait la solution. « J’avais une frontale de 1000 lumens sur le casque et un éclairage sur le guidon puissant de 3000 lumens, qui fait une grosse différence, concède l’ex-descendeur. J’adore rouler de nuit ! Là, le circuit était assez technique, avec des montées et des descentes sympas, agrémentées de 2-3 sauts, que je prenais et qui me faisaient gagner du temps. »

Des parties qui ont pénalisé Adrien Dejeanne, adepte du cyclocross, mais séduit par l’expérience : « J’ai voulu participer parce que je pensais que le format de course pouvait me convenir. J’ai vraiment aimé l’ambiance de cette course de nuit, même si dans les parties un peu techniques, juste avec une frontale, c’était limite, alors j’ai géré. La perception des distances est très différente et les changements d’éclairage donnaient du relief au paysage, c’était vraiment cool. »

« J’ai vraiment aimé l’ambiance de cette course de nuit, mais avec juste une frontale, c’était limite… »

Les arbres, éléments clés du décor, étaient mis en relief par le dispositif lumineux du « Soleil de minuit ».

Parmi les sauts, un tremplin éclairé par un énorme ballon lumière halogène de 2000 W. « C’est le troisième tableau, celui du “Soleil de minuit”, précise Pierre-Philippe. Un éclairage par clair-obscur, comme celui d’une lune qui viendrait de tomber au cœur de la forêt, pour donner de la profondeur. »

Dernière séquence lumineuse, le tunnel de lumière, au milieu des bois. 200 mètres d’un cheminement éclairé via un dispositif électronique qui commandait les changements de couleurs et les effets d’éclair en WiFi.

« Ce qu’on espère, conclut Pierre-Philippe, c’est que cette première expérience a donné une autre vision de ce que peut être un parcours nocturne, qu’elle a créé une ambiance féerique, pour plonger dans une autre atmosphère. »

www.boostrider.com/electrenduro

ParElodie Lantelme