Bikecheck : le Specialized Turbo Levo de Christoph Sauser

Par Olivier Béart -

Bikecheck : le Specialized Turbo Levo de Christoph Sauser

Le mot ebike est sur toutes les lèvres à la Sea Otter Classic. Plus encore que les européens, les américains ont embrassé cette nouvelle pratique du vtt. Pour une première, la course ebike de l’événement américain a accueilli plus de 100 participants, dont quelques grands noms comme Christoph Sauser, qui a remporté l’épreuve devant un certain Olivier Giordanengo qui avait fait le déplacement spécialement de France. En grand fan de light, Christoph Sauser n’a pas pu s’empêcher de customiser un peu son Specialized Turbo Levo en vue de la course américaine. L’ancien champion du Monde a pris quelques instants pour nous le présenter :

Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-2Malgré tout, il a découvert l’e-bike, au plus grand bonheur de son partenaire de longue date, Specialized, qui en a fait un ambassadeur de choix pour sa gamme Turbo Levo.

Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-7Pour la course e-bike de la Sea Otter Classic, après avoir un temps hésité avec le semi-rigide, il est parti sur le Specialized Turbo Levo en version FSR ; le full de 140mm de débattement. Mais il l’a un peu customisé à sa sauce pour l’adapter pleinement au terrain particulier de la Sea Otter Classic, très dur et sablonneux, cassant par endroits mais exempt de cailloux.

3-Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-1Il nous explique : « j’ai testé mon Specialized Turbo Levo avec des pneus 6 Fattie (le nom du Plus chez Specialized). C’est très bien pour des régions rocailleuses ou des terrains très techniques mais ici ce n’est pas le cas. C’est rapide et j’ai préféré privilégier le rendement. Je suis donc parti sur des roues Roval Control SL en 29 pouces, avec des pneus Fast Track en 2.2 et carcasse Control ».

1-Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-1Christoph Sauser a aussi modifié un peu la partie moteur/transmission, avec un plateau 38 dents en aluminium au lieu du 32 dents en acier monté d’origine. « Je n’ai pas besoin de la durabilité que Specialized a privilégié pour le vélo de série donc je suis passé sur un plateau Sram en alu. Et je voulais aussi gagner en vitesse de pointe quand je pédale sans le moteur sur les sections plates. C’est pour cela que j’ai mis un plus grand plateau. Le moteur est en version US, soit limité à 20 miles par heure, ce qui fait un peu plus que les 25km/h européens. J’aimerais changer les manivelles par des Rotor adaptées quand elles seront disponibles. Par contre je ne pourrai jamais rouler avec les plateaux ovales.« 

2-Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-1Le cintre est le modèle plat en carbone de chez Specialized et la potence une Syntace en 105mm pour retrouver une position plus proche de celle de son Epic. Par contre, s’il a monté une RockShow RS-1 sur son semi-rigide, il a gardé la Pike sur le full pour ne pas trop modifier la géométrie du vélo et son équilibre.

Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-12Les freins sont les nouveaux Sram Level à deux pistons, plus légers que les Guide et visiblement suffisants pour « Sausi ».

Specialized_Turbo_Levo_Christoph_Sauser_Sea_Otter_Classic_Copyright_OBeart_Vojomag-11Il a également gardé la tige de selle télescopique : « Je l’utilise de plus en plus et même si je ne suis pas sûr que je vais beaucoup la descendre ici, je n’ai pas jugé nécessaire de l’enlever ». Quant au poids, Susi s’est montré discret sur la question, mais il a souri quand nous avons évoqué quelque chose sous la barre des 20kg (contre plus de 22kg d’origine).

Sea_Otter_Clasic_Giordanengo_Copyright_OBeart_Vojomag-1Sur la course, Christoph Sauser s’est imposé avec une poignées de secondes d’avance sur Olivier Giordanengo (au centre), le pilote Giant qui avait fait le déplacement spécialement de France pour l’occasion à la demande de son sponsor. Nous l’avons croisé après la course, en compagnie de deux de ses coéquipiers de « La Roue Libre » qui ont terminé 4e et 5e : « On s’est bien tirés la bourre avec Sauser ! On est restés ensemble 4 tours. On était à bloc partout. A l’approche de la fin de course (qui faisait 1h mais qui a été raccourcie un peu car on doublait trop d’attardés), il s’est envolé dans la grosse côte, sur sa puissance à lui. Il reste très fort ! Mais il m’a confirmé qu’il fera la Transvésubienne en électrique cette année. Et là, c’est mon jardin. Je compte bien prendre ma revanche ! » Voilà qui promet…

ParOlivier Béart