Interview | Adrien Dailly : « Mon objectif était un top 5 »

Par Paul Humbert -

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Interview | Adrien Dailly : « Mon objectif était un top 5 »

Les observateurs attentifs ne verront pas en Adrien Dailly une révélation. Dès ses années U21, le pilote Lapierre a su faire de belles percées au scratch. Pourtant, il n’aura fallu qu’une saison au jeune Français pour grimper sur les podiums des EWS, gagner des courses et prendre la 2e place du classement général derrière Sam Hill. Après cette superbe saison, le pilote revient rapidement sur cette saison victorieuse et l’hiver à venir :

Ça motive ! L’hiver dernier était ma première intersaison consacrée pleinement au vélo et ça a bien fonctionné. Ça ne donne envie que d’une chose : y retourner ! Maintenant, je sais où je suis mauvais. Il faut que je pédale plus ! Même Sam Hill pédale mieux avec ses pédales plates. Je sais aussi où j’ai été bon cette année, dans la boue, quand il faut être technique et fin. À Millau, où les tracés sont super étroits, cela aide d’être français.

Gérer la pression du public, de tes proches et de tes sponsors n’a pas été éprouvant ? 

Non, l’année dernière je vous expliquais que mon objectif était un top 5. Après ma victoire en début de championnat, j’avais presque « gagné » ma saison et je m’étais enlevé tout stress. Mon objectif était atteint.

Cette année, tu as fonctionné en trio avec ton coach, Laurent Solliet, et ton mécano, François Dolla. Quel est ton bilan ? 

C’était cool, on était bien tous les trois. Il y a bien eu quelques couacs mécaniques mais c’était nécessaire pour trouver nos habitudes. Je pense qu’on va essayer d’être plus sérieux l’année prochaine. Cette structure a été mise en place très tard et il faudra maintenant qu’on se concentre sur d’autres aspects que la performance pure. On a travaillé sur le matériel. Cette année, on a fait un petit peu évoluer la suspension du vélo, les pneus, etc. Je commence à avoir l’expérience des courses et à savoir ce qu’il faut faire, ou pas.


Comment s’est passé le championnat EWS, au contact avec Sam Hill ? 

L’entente était vraiment très bonne tout au long de la saison. Il est vraiment top et on s’entend bien. C’est un bon gars, un athlète vraiment sportif et intéressé.

Avec qui aimes-tu rouler en liaison sur les EWS ? 

La start-list fait qu’on se retrouve avec les mêmes personnes mais si je dois en choisir un, je dirais « Cureton » (Alexandre Cure). Quelle course attends-tu le plus en 2018 ? 

J’ai hâte d’aller à La Tuile. J’y avais gagné en U21 et c’est là que j’ai fais mes premiers bons résultats au scratch.

Que vas-tu faire cet hiver ? 

Je dois finir mon appart ! Je dois aussi avancer avec Laurent (Solliet, son entraîneur) pour progresser sur le plan physique. Je vais devoir augmenter la charge de travail mais c’est délicat de faire ça sans compromettre le travail en technique, les testings et sans être cuit. Plusieurs années sont nécessaires. Côté communication, je n’aime pas trop parler de moi mais je sais que je dois y travailler et ça devrait changer la saison prochaine.

Photos : Christophe Bortels, Jérémie Reuiller, Kike Abelleira pour Vojo.

ParPaul Humbert