EWS #8 – Finale Ligure : le grand portfolio

Par Christophe Bortels -

  • Sport

EWS #8 – Finale Ligure : le grand portfolio

Deux journées longues et difficiles, 100km, 7 spéciales, des traces à la fois physiques et très techniques, des paysages époustouflants et une course superbe : une fois de plus, Finale Ligure, ultime étape des Enduro World Series pour la quatrième saison consécutive, a été à la hauteur des attentes ! Revivez en images grand format cette épreuve désormais mythique :

Il était passé plusieurs fois si près de la victoire, cette fois-ci était la bonne : Martin Maes, ici porté par ses fans dans la terrible côte de la SP5, a enfin remporté son premier succès en Enduro World Series ! Avec la manière qui plus est puisqu’il a signé le meilleur temps sur les quatre premières spéciales du week-end… 7e du général avant la course, il grappille des places grâce à cette victoire et termine finalement 4e.

La fête aurait pourtant pu être gâchée par un bris de pédale le dimanche mais, heureusement, un côté enclenchait encore et le jeune pilote belge a pu terminer la course prudemment, ce qui explique ses résultats dans les deux ultimes spéciales : 12e et 30e.

La machine la plus rapide du week-end : le GT Sanction de Martin Maes. Suspensions Fox, freins Shimano Saint, poste de pilotage Race Face, jantes ZTR Flow, tige de selle KS lev, pédales Crank Brothers. Au niveau des pneus, Martin avait opté pour du Schwalbe Dirty Dan à l’avant… et à l’arrière ! Retaillé, heureusement. Quant aux dentures, elles ne sont pas pour monsieur tout le monde ; 34 dents devant et cassette 11-40 derrière…

Richie Rude aime gagner, et ceux qui pensaient que l’Américain allait dérouler pour s’assurer une place dans le top 36 et le titre de champion du monde ont eu tort ! Il a bataillé ferme tout le week-end, ne faisant jamais moins bien qu’une 8e place et prenant même le scratch dans la SP6, pour finalement terminer 2e de la course.

On attendait Nicolas Lau sur ce genre de terrain piégeux et brutal, il a été au rendez-vous et monte sur la 3e marche du podium. Au général, il termine 5e.

2e au général avant l’ultime manche, Damien Oton devait faire un bon résultat et se méfier de Jerome Clementz pour conserver ce classement. Mission accomplie grâce à une belle 4e place ce week-end.

Mark Scott n’avait pas fait mieux qu’une 12e place cette saison, mais il a frappé fort ce week-end en prenant la 5e position !

Superbe résultat également pour Theo Galy, 6e.

Jesse Melamed était monté sur le podium des deux manches précédentes, cette fois-ci il doit se contenter de la 7e place.

8e ce week-end, Florian Nicolai troquera sa plaque n°4 contre la 8 la saison prochaine, sa place au classement final 2016.

Premier (et dernier) top 10 de la saison pour Marco Osborne, 9e.

Il avait gagné la 7e et avant-dernière étape des EWS à Valberg il y a deux semaines : Sam Hill, qui se consacrera à l’enduro la saison prochaine, a pris la 10e place à Finale.

Jerome Clementz a vu tous ses espoirs de ravir la 2e place au général à Damien Oton s’évanouir suite à une crevaison dans la dernière spéciale. 12e de la course, il conserve malgré tout sa 3e position au classement final.

Sans doute désormais retraité de la scène internationale, Nicolas Vouilloz aurait certainement espéré terminer sa carrière autrement. 4e après la première journée, il a chuté dans la SP5 le dimanche et a été contraint à l’abandon dans la foulée…

Même désillusion pour Jared Graves qui s’est blessé à la cheville dans la SP2 et a dû aller faire un petit tour à l’hôpital. Une saison à oublier pour l’Australien, 34e du général.

Carte postale : au milieu de nulle part, l’incroyable départ de la spéciale 5 !

Une spéciale très isolée, ce qui n’a pas empêché le public de venir en masse dans cette sublime trace ultra-technique et physique. Les spectateurs ont notamment pu y apprécier le très bon coup de guidon de Lukas Flückiger, le pilote de XC, qui termine 67e.

La position de cette épreuve tard dans le calendrier permet en effet aux pilotes d’autres disciplines de venir s’essayer à l’enduro sans risquer de compromettre leur saison. Une belle brochette de descendeurs était d’ailleurs présente, à commencer par Greg Minnaar, 61e. En ayant roulé à l’aveugle puisqu’il n’avait pas participé aux recos !

Son co-équipier Steve Peat, 98e, avait fait de même…

… ainsi que Loïc Bruni, 77e, qui a reconnu être un peu déçu de son résultat. Il a toutefois annoncé qu’il comptait bien remettre ça l’année prochaine… sur une manche où il y a des remontées mécaniques !

Rudy Cabirou – encore un descendeur ! – s’en sort avec les honneurs et une belle 44e place.


Dames

On commence par le départ d’une grande dame. Anne-Caroline Chausson, véritable légende du VTT, participait ce week-end à sa dernière épreuve internationale. Après avoir vaincu la maladie, elle a tiré sa révérence de superbe manière en prouvant qu’elle était encore l’une des meilleures pilotes au monde. Elle pointait en effet à la 3e place du classement après la première journée mais n’a pas pris part à la suite de la compétion. Ciao ACC !

Endroit exceptionnel – ce passage dans une petite grotte dans la spéciale 3 – et pilote exceptionnelle : Cécile Ravanel, qui n’a rien lâché malgré un titre déjà dans la poche… Résultat : le scratch dans 6 des 7 spéciales et une 7e victoire cette saison!

C’est Isabeau Courdurier qui s’est offert le scratch dans la SP6. La Française prend une nouvelle fois la 2e place cette saison et termine logiquement à la même position au général.

On attendait Anneke Beerten comme principale adversaire au duo Ravanel-Courdurier cette saison, c’est finalement Anita Gehrig qui s’est placée en révélation de l’année ! Troisième place à Finale Ligure mais aussi au classement final pour la Suissesse.

Frappée par un virus en cours de saison, Anneke Beerten a pris le départ de la course mais a été contrainte à l’abandon après la première spéciale…

Carte postale : la vue du départ de la spéciale 6. Pfiou !


Juniors

Adrien Dailly devait s’imposer pour s’assurer le titre, il n’a pas fait dans la dentelle : carton plein et l’ensemble des spéciales dans la poche ! Son chrono lui aurait permis de prendre la 5e place finale chez les Elites ce week-end…

Son compatriote Sébastien Claquin n’a rien pu faire et doit se contenter de la 7e place ce week-end, mais il termine malgré tout la saison avec le titre de vice-champion du monde. Pedro Burns prend la 3e position du classement général final.

Le Français Youn Deniaud prend la 2e place derrière Dailly et devant le Norvégien Petter Fagerhaug.

Chez les Under 21 Dames, c’est Raphaela Richter qui décroche la première place à Finale Ligure, mais aussi au classement général.


Masters

Victorieux, Karim Amour a décroché 5 des 7 spéciales de la course et 5 des 8 manches de la saison…

Mais c’est bien Michael Broderick, présent à chaque manche contrairement à Amour, qui s’empare du titre mondial !


Les Champions du Monde 2016

Derrière les confettis, les cinq champions du monde 2016 : Raphaela Richter, Michael Broderick, Richie Rude, Adrien Dailly et Cécile Ravanel.


Une dernière carte postale, pour la route. Toujours cette incroyable spéciale 5 !

En attendant le retour des Enduro World Series dans 5 mois, retrouvez ICI le calendrier EWS 2017.

ParChristophe Bortels